Décédés
Les décédés de l'association des Troupes de Marine de l'Hérault (ATDM 34)
Musique "Ballade" avec l'aimable autorisation de Monsieur Daniel TASCA auteur-compositeur
Allocution prononcée par le Général Pacaud lors des obsèques de Bernard Truc
le 3 août en l’Église de Pignan
le 3 août en l’Église de Pignan
Bernard a été fortement marqué par son service militaire de vingt-sept mois.
Après avoir passé son brevet parachutiste, il résilie son sursis et réussit à entrer au légendaire 11ème Bataillon de Parachutistes de choc. Désigné aussitôt pour effectuer la préparation d'officier de réserve à Cherchell. Il sort l'un des premiers de la promotion 705, avec le grade exceptionnel de Sous- Lieutenant. Ce qui lui permet choisir la Brigade de Parachutistes Coloniaux .
Après son stage d'officier parachutiste à Pau, il est affecté à Mont de Marsan, où il assume le commandement d'une Section d'instruction.
En janvier 1958, Bernard rejoint le 3ème RPIMa, à Youks-les-Bains, dans le Sud Constantinois où et prend le commandement d'une section de la 3ème Compagnie, commandée par le Capitaine de Llamby. Nous allons nous côtoyer durant toute cette année 1958.Le Régiment effectuera des opérations à travers toute l'Algérie : dans l'Algérois, dans les territoires sahariens, à Djelfa détruisant les forces de Bellounis, dans la Grande Kabylie chassant les rebelles de la vaste forêt d'Akfadou.
Le 4 avril, Bernard se distingue tout particulièrement dans la région d' "El ma el Abiod". Il mène sa section à l'assaut d'une position rebelle Sa manœuvre audacieuse permet l'encerclement et la destruction de l'unité adverse : 24 armes de guerre dont deux mitrailleuses sont récupérées. Cette action d'éclat lui vaut une belle citation à l'ordre du Corps d'Armée.
En mai 1958, il se retrouve à assurer la garde rapprochée du Général Salan, installé à Alger au Gouvernement Général dans les salons du Général.
Après des mois d'opérations incessantes, le " 3 " rentre à Sidi Ferruch. En janvier 1959, Bernard et moi-même nous rentrons simultanément en Métropole.
Ce n'est que 35 ans plus tard que nous nous retrouvons un peu par hasard, travaillant ensemble, à Montpellier pour une ONG de parrainage d'enfants du Cambodge. Nous nous revoyons alors à plusieurs reprises. Et en 2011, ayant été nommé chevalier de la Légion d'Honneur, tu me fais le grand honneur de me demander de te remettre cette prestigieuse décoration. La cérémonie a lieu 7 août 1911 chez toi au Roucourel en présence de drapeaux, d'anciens et de toute ta parentèle
Tu as acquis au cours de ton service les qualités du parachutiste : camaraderie, courage, respect de la parole donnée, loyauté. Ces qualités seront tes principes d'action au cours de toute ton existence et te feront apprécier par tous ceux qui te côtoieront.
Tu es demeuré fidèle aux anciens combattants et en particulier aux parachutistes des Troupes de Marine. La présence aujourd'hui de cinq drapeaux en est le témoignage.
Adieu, mon cher Bernard, sois assuré que tous présents ici nous ne t'oublierons pas.
Obsèques du Général Michel RAGUEZ
Le 17 mai 2016 l'A.T.D.M.-34 participait aux obsèques du Général Michel RAGUEZ. Le Père CHANLIAU Christian, ancien aumônier des Troupes de Marine et fidèle adhérent à l'Amicale, a officié à l'occasion de cette cérémonie.
Comme à l'accoutumée nous avons tenu à honorer notre Ancien. Le Lcl. (er) Christian GUEGAN, Président de l'Amicale, absent en mission, était représenté par le Col. (er) Jean-Yvon FEVRIER entouré de plusieurs membres de l'Amicale : notre porte-drapeau Daniel VERIN, le Général (2s) Michel RALL, le Col. (er) Christian MERCIER, le Lcl. (er) Georges BARTOLI, et Francis CARRIZO.
Se tenaient à nos côtés, le Général (2s) Hervé CHARPENTIER, le Général (2s) Jacques BONNINGUES, le Colonel RISDORFER ainsi que les délégations extérieures au département représentant les 3ème et 8ème R.P.I.Ma. : Le Chef de Bataillon (er) André PIASKOWSKI et son épouse et l'ADC. Daniel SCHLUTIG.
Ces obsèques ont été marquées par une grande sobriété et simplicité dans un lieu de culte discret au sein du cimetière de Saint-Gély-du-Fesc où tout inspirait à la réflexion et au souvenir. La prière du para a été chantée en fin d'office. L'éloge funèbre ainsi que le dernier salut des drapeaux D.P.L.V.-L.S. et A.T.D.M.-34 ont été réalisés à l'extérieur sur le parvis.
Après une fin de vie difficile du fait de sa maladie, le Général Michel RAGUEZ est parti vers une paix bien méritée.
J.Y.
Éloge funèbre de René FINOSKI (1935 – 2016)
René FINOSKI, notre Ancien, cher Camarade, je vous salue avec respect et émotion.
Je salue également votre famille dans le deuil et lui présente nos condoléances.
Dans ces moments difficiles, j’assure votre épouse Maryse du soutien de l’Amicale des Troupes de Marine de l’Hérault. Nous pensons également à vos fils Eric et Frantz et vos petits-enfants Rémy, Silvio, Eliot et Agathe et à votre famille.
Vous avez rejoint notre Amicale en 1999. Une forte délégation est aujourd’hui présente à Castries pour vous rendre hommage. Des Amis et des délégations d’amicales et d’associations sont également présents.
Vous êtes né le 9 janvier 1935 à Marly La Ville. Vos parents d’origine polonaise ont rejoint la France et vous étiez reconnaissant à notre Pays de les avoir accueillis. Vous avez effectué votre service militaire pendant la Guerre d’Algérie au sein du 3° Régiment de Parachutistes Coloniaux. Vous y avez gagné deux citations. Vous étiez fier d’avoir servi votre Pays.
Vous avez exercé le beau métier de tapissier-décorateur et vous étiez compagnon du Tour de France.
Pendant 40 ans vous avez été le Président du centre Apicole de l’Hérault et de l’association « Les jardins de l’Espoir » du Centre communal d'action sociale de la Mairie de Castries.
Au sein de notre Amicale vous vous investissez dans les activités et vous faites partager votre passion. Rappelons-nous la belle journée des Abeilles que vous aviez organisée avec Maryse en mai 2012. Vous avez fait partager votre passion aux membres présents de notre Amicale et tous en gardent un excellent souvenir.
Nous garderons de vous le souvenir d’un homme droit, toujours prêt à rendre service et ouvert aux autres.
Aujourd’hui dans cette église Saint-Joseph de Castries, je veux vous témoigner notre reconnaissance et rendre hommage au soldat que vous avez été.
Vous êtes décoré de la Médaille Militaire, de la Croix de la valeur Militaire avec 2 citations, de la Croix du combattant volontaire, de la Croix du combattant, de la médaille Commémorative A.F.N. « Moyen-Orient ».
Pour votre action au sein de notre Amicale le Mérite colonial vous a été attribué.
Nommé Chevalier du Mérite Agricole en 2001 vous avez été promu au grade d’Officier en 2012.
René, vous avez fait honneur à notre Pays à notre Armée et aux Troupes de Marine.
Nous nous inclinons devant vous et nous ne vous oublierons pas.
Devant votre famille, vos amis et vos camarades nous vous disons « A Dieu ».
Je salue également votre famille dans le deuil et lui présente nos condoléances.
Dans ces moments difficiles, j’assure votre épouse Maryse du soutien de l’Amicale des Troupes de Marine de l’Hérault. Nous pensons également à vos fils Eric et Frantz et vos petits-enfants Rémy, Silvio, Eliot et Agathe et à votre famille.
Vous avez rejoint notre Amicale en 1999. Une forte délégation est aujourd’hui présente à Castries pour vous rendre hommage. Des Amis et des délégations d’amicales et d’associations sont également présents.
Vous êtes né le 9 janvier 1935 à Marly La Ville. Vos parents d’origine polonaise ont rejoint la France et vous étiez reconnaissant à notre Pays de les avoir accueillis. Vous avez effectué votre service militaire pendant la Guerre d’Algérie au sein du 3° Régiment de Parachutistes Coloniaux. Vous y avez gagné deux citations. Vous étiez fier d’avoir servi votre Pays.
Vous avez exercé le beau métier de tapissier-décorateur et vous étiez compagnon du Tour de France.
Pendant 40 ans vous avez été le Président du centre Apicole de l’Hérault et de l’association « Les jardins de l’Espoir » du Centre communal d'action sociale de la Mairie de Castries.
Au sein de notre Amicale vous vous investissez dans les activités et vous faites partager votre passion. Rappelons-nous la belle journée des Abeilles que vous aviez organisée avec Maryse en mai 2012. Vous avez fait partager votre passion aux membres présents de notre Amicale et tous en gardent un excellent souvenir.
Nous garderons de vous le souvenir d’un homme droit, toujours prêt à rendre service et ouvert aux autres.
Aujourd’hui dans cette église Saint-Joseph de Castries, je veux vous témoigner notre reconnaissance et rendre hommage au soldat que vous avez été.
Vous êtes décoré de la Médaille Militaire, de la Croix de la valeur Militaire avec 2 citations, de la Croix du combattant volontaire, de la Croix du combattant, de la médaille Commémorative A.F.N. « Moyen-Orient ».
Pour votre action au sein de notre Amicale le Mérite colonial vous a été attribué.
Nommé Chevalier du Mérite Agricole en 2001 vous avez été promu au grade d’Officier en 2012.
René, vous avez fait honneur à notre Pays à notre Armée et aux Troupes de Marine.
Nous nous inclinons devant vous et nous ne vous oublierons pas.
Devant votre famille, vos amis et vos camarades nous vous disons « A Dieu ».
Le mercredi 25 mai 2016 à Castries.
Lieutenant-colonel (er) Christian GUEGAN
Président de l’ATDM34
Le mercredi 6 avril, l'ATDM34 a participé aux obsèques de l'Adjudant Chef RIBOULOT qui ont eu lieu à l'église du Crès. L'église était pleine et quatre prises de parole ont évoqué la brillante carrière de Fernand rappelant à chaque intervention la fidélité, la volonté, le courage et le dévouement de l'intéressé.
Le Lcl (er) GUEGAN, notre Président, excusé en mission, était représenté par le Col(er) FEVRIER lui-même entouré d'une forte délégation de l'ATDM34 : J. BOUTHIER, L. LARMANDE, H. MEUNIER, V. RABOT et LILIA , D. VERIN et notre porte drapeau R. RAYBOIS. L'éloge de l'Amicale a insisté sur la riche carrière de l'Adjudant Chef qui a débuté par le maquis, les FFI puis l'armée de libération, le Maroc, Madagascar, les FFA, l'Indochine, la Haute Volta et enfin l'Algérie. Avant de prendre sa vraie retraite il avait servi auprès des mairies de Castelnau et de Montpellier.
Sa brillante vie avait été sanctionnée par l'attribution de nombreuses décorations dont la Médaille Militaire, la Croix de Guerre des TOE, la Croix de la Valeur Militaire, la Croix du Combattant volontaire et la médaille des réfractaires. Il avait été cité au cours de ces opérations à l'ordre de la Division et du Régiment. Ces distinctions justifient, si besoin était, la présence de 6 drapeaux : UNC, Médaille Militaire (2), Troupes de Marine et Anciens Combattants (2).
Avant son départ vers sa dernière demeure dans l'Aude, nous avons salué sa dépouille en entonnant l'hymne de l'Infanterie de Marine marquant ainsi notre attachement à notre fidèle adhérent de l'Amicale et au grand soldat qu'avait été l'Adjudant Chef RIBOULOT Fernand.
Le Lcl (er) GUEGAN, notre Président, excusé en mission, était représenté par le Col(er) FEVRIER lui-même entouré d'une forte délégation de l'ATDM34 : J. BOUTHIER, L. LARMANDE, H. MEUNIER, V. RABOT et LILIA , D. VERIN et notre porte drapeau R. RAYBOIS. L'éloge de l'Amicale a insisté sur la riche carrière de l'Adjudant Chef qui a débuté par le maquis, les FFI puis l'armée de libération, le Maroc, Madagascar, les FFA, l'Indochine, la Haute Volta et enfin l'Algérie. Avant de prendre sa vraie retraite il avait servi auprès des mairies de Castelnau et de Montpellier.
Sa brillante vie avait été sanctionnée par l'attribution de nombreuses décorations dont la Médaille Militaire, la Croix de Guerre des TOE, la Croix de la Valeur Militaire, la Croix du Combattant volontaire et la médaille des réfractaires. Il avait été cité au cours de ces opérations à l'ordre de la Division et du Régiment. Ces distinctions justifient, si besoin était, la présence de 6 drapeaux : UNC, Médaille Militaire (2), Troupes de Marine et Anciens Combattants (2).
Avant son départ vers sa dernière demeure dans l'Aude, nous avons salué sa dépouille en entonnant l'hymne de l'Infanterie de Marine marquant ainsi notre attachement à notre fidèle adhérent de l'Amicale et au grand soldat qu'avait été l'Adjudant Chef RIBOULOT Fernand.
Jean-Yvon FEVRIER
Rappel de carrière et Éloge de l’adjudant-chef Jacques BONNAFOUS,
décédé le mercredi 20 janvier 2016,
Prononcé en l’église St Sauveur d’Aniane le 23 janvier 2016
Prononcé en l’église St Sauveur d’Aniane le 23 janvier 2016
Notre camarade Jacques BONNAFOUS a servi 20 ans les armes de la France, une carrière relativement courte toute entière effectuée dans les Troupes coloniales, redevenues Troupes de Marine, après la proclamation de l’indépendance de pays issus de l’Empire colonial français, L’essentiel de sa carrière s’est déroulé hors de France métropolitaine.
FIERTÉ...
Pour tous ceux qui ont servi dans la Coloniale, la première fierté, c’est la FIERTE PATRIOTIQUE, celle d’avoir fait flotter le drapeau tricolore, au-dessus de son poste, en Indochine ou en Algérie, en tournée de brousse en Afrique, parfois avant le match de football contre les jeunes du village, partout où il s’agissait d’affirmer la présence française.
FIERTÉ D’APPARTENIR A UNE ARME PARTICULIÈRE, dont le signe de reconnaissance est l’Ancre de Marine, symbolisant la vocation à servir hors de France métropolitaine, en Asie, en Afrique Noire ou blanche, dans l’océan indien ou sur les iles du Pacifique, partout où le devoir commande, toujours volontaire.
LA TROISIÈME FIERTÉ plus personnelle, est d’avoir eu sous ses ordres ou côtoyé des hommes et des femmes de civilisations différentes, d’avoir tenté de les comprendre et de les aimer, ébloui par les étonnantes différences d’apparence, de culture, de paysages que nous offrent le monde, et d’avoir étanché sa soif d’aventure.
Fiertés dont à la retraite, l’adjudant-chef BONNAFOUS ne faisait probablement pas état, soit par modestie, soit que l’air du temps ne s’y prêta pas.
Engagé à 21 ans, à sa majorité, Jacques BONNAFOUS, signe son contrat au Centre administratif des troupes Coloniales de Toulon en 1948 comme artilleur. La même année, il est affecté au Sénégal, dans la presqu’ile du Cap Vert où il restera 3 ans, d’abord à Thiès au Détachement Militaire Autonome, puis à Dakar, où les positions d’artillerie de défense côtière sont nombreuses ; c’est de ce port que s’en vont les renforts de tirailleurs de toute l’Afrique Occidentale Française, immense territoire qui recouvrait le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, la Guinée, La Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, pour aller faire campagne en Indochine, à Madagascar ou au Maghreb.
En fin de ce premier séjour, BONNAFOUS part en Indochine, où il sert au Tonkin au 2ème Régiment d‘Artillerie colonial ; des tirailleurs sénégalais sont présents dans ce régiment et les obus y sont tirés en grand nombre pour contrer la poussée des indépendantistes communistes du Vietminh.
Bonnafous est blessé en cours d’opération et fait l’objet d’une belle citation à l’ordre de La Division.
Engagé à 21 ans, à sa majorité, Jacques BONNAFOUS, signe son contrat au Centre administratif des troupes Coloniales de Toulon en 1948 comme artilleur. La même année, il est affecté au Sénégal, dans la presqu’ile du Cap Vert où il restera 3 ans, d’abord à Thiès au Détachement Militaire Autonome, puis à Dakar, où les positions d’artillerie de défense côtière sont nombreuses ; c’est de ce port que s’en vont les renforts de tirailleurs de toute l’Afrique Occidentale Française, immense territoire qui recouvrait le Sénégal, la Mauritanie, le Mali, le Burkina-Faso, le Niger, la Guinée, La Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, pour aller faire campagne en Indochine, à Madagascar ou au Maghreb.
En fin de ce premier séjour, BONNAFOUS part en Indochine, où il sert au Tonkin au 2ème Régiment d‘Artillerie colonial ; des tirailleurs sénégalais sont présents dans ce régiment et les obus y sont tirés en grand nombre pour contrer la poussée des indépendantistes communistes du Vietminh.
Bonnafous est blessé en cours d’opération et fait l’objet d’une belle citation à l’ordre de La Division.
Après deux ans dans le delta du fleuve rouge, vient un bref retour de quelques mois à Castres, garnison du 2ème régiment d’Artillerie Coloniale, au sein duquel il est envoyé en Algérie de 1953 à 1956, participant aux premières opérations de ce qu’on appellera plus tard la guerre d’Algérie.
Puis c’est le Soudan, au camp de Kati à 15km de la capitale du Mali actuel, immense camp militaire, souvent foyer d’insurrection depuis l’indépendance du pays. Trois ans de séjour, c’est long dans cette région où la chaleur est parfois intense et les moustiques virulents !
Toujours volontaire, Bonnafous va maintenant servir dans le sud algérien pendant 5 ans de 1960 à 1966, région du Sahara où la France expérimente sa bombe atomique et découvre des champs pétrolifères.
Dernier séjour de deux ans et demi à Madagascar, la grande et belle île mi-africaine, mi asiatique, poisson pilote au flanc est de l’Afrique, en coopération militaire technique avant de rejoindre définitivement la métropole et d’être admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1969.
Jacques Bonnafous est alors adjudant-chef, le plus haut grade dans le Corps des sous-officiers. Un adjudant-chef, de son temps, c’est quelqu’un. Ne dit-on pas, en plaisantant, bien sûr, que notre Saint-Père le pape lui-même s’est mis au garde-à-vous devant un adjudant-chef en visite au Vatican !
Sur une carrière de vingt ans, ses plus belles années d’âge d’homme, Jacques Bonnafous en a passé 17 outre-mer, souvent dans des conditions éprouvantes, parfois en guerre.
Puis c’est le Soudan, au camp de Kati à 15km de la capitale du Mali actuel, immense camp militaire, souvent foyer d’insurrection depuis l’indépendance du pays. Trois ans de séjour, c’est long dans cette région où la chaleur est parfois intense et les moustiques virulents !
Toujours volontaire, Bonnafous va maintenant servir dans le sud algérien pendant 5 ans de 1960 à 1966, région du Sahara où la France expérimente sa bombe atomique et découvre des champs pétrolifères.
Dernier séjour de deux ans et demi à Madagascar, la grande et belle île mi-africaine, mi asiatique, poisson pilote au flanc est de l’Afrique, en coopération militaire technique avant de rejoindre définitivement la métropole et d’être admis à faire valoir ses droits à la retraite en 1969.
Jacques Bonnafous est alors adjudant-chef, le plus haut grade dans le Corps des sous-officiers. Un adjudant-chef, de son temps, c’est quelqu’un. Ne dit-on pas, en plaisantant, bien sûr, que notre Saint-Père le pape lui-même s’est mis au garde-à-vous devant un adjudant-chef en visite au Vatican !
Sur une carrière de vingt ans, ses plus belles années d’âge d’homme, Jacques Bonnafous en a passé 17 outre-mer, souvent dans des conditions éprouvantes, parfois en guerre.
Sur sa médaille militaire, figure la devise : « Valeur et Discipline », devise qu’il a mise en pratique durant toute sa carrière.
Sa famille peut être fière de son parcours dans la Coloniale, comme nous le sommes de l’avoir compté parmi les membres de notre Amicale héraultaise des Troupes de Marine.
A Dieu, mon adjudant-chef
Michel Bain