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ELOGE FUNEBRE DU Général Pierre GRASSER,

prononcé à ses obsèques le 18 mars 2013 en l'église Notre Dame de l'Espérance de Montpellier
par le Général de division (gendarmerie) Georges DELCLOS,
Président de la Saint-Cyrienne pour l’Hérault
Gal Pierre GRASSER
 
Nous sommes réunis ici pour un dernier hommage au Général Pierre GRASSER dont la carrière militaire peut illustrer un livre d'histoire sur la 2ème moitié du XXème siècle et servir d'exemple aux nouvelles générations d'officiers.
Cette carrière s'articule en 4 périodes ponctuées par la scolarité à St-Cyr, le diplôme d'état-major, l'école de guerre, l'IHEDN.
De la première période, Résistance et Libération, nous retiendrons que dès l'âge de 17 ans le jeune Grasser montre sa détermination patriotique en participant le 11 novembre 1940 à la manifestation des lycéens et étudiants à l'Arc de Triomphe à Paris.
Naturellement, il refuse le service de travail obligatoire en Allemagne et rejoint en 1943 l'organisation de résistance de l'armée, prenant sa part aux actions du groupe Liénard.
Naturellement il s'engage en août 1944 au 2ème bataillon de choc de la 5ème division blindée avec lequel il participe à la campagne d'Alsace.
 
Admis à St-Cyr, il suit la scolarité de la promotion Rome et Strasbourg à Cherchell en 1944- 1945 et, sorti dans l'infanterie, il choisit de servir au 13ème BCA qui le conduit en Autriche.
Pas pour longtemps car il part en Indochine en décembre 1946.
Il va vivre une vraie épopée indochinoise, en 2 séjours entrecoupés d'un bref retour en Autriche.
De décembre 1946 à octobre 1949, il sert d'abord au 1er RIC en Cochinchine où il est gravement blessé puis, une fois rétabli, au 21ème RIC au Tonkin.
D'avril 1952 à juillet 1954, il sert dans le secteur du sud-ouest cochinchinois au 1er bataillon mixte d'extrême-orient puis à l'état-major du secteur.
Titulaire de 3 citations il est fait chevalier de la légion d'honneur à titre exceptionnel.
 
De retour en France et affecté en novembre 1954 au 159ème RIA, il embarque en août 1955 pour l'Algérie. Vont alors suivre huit années intensément vécues:
  • commandement du quartier de Beaupretre et Tizi Renif en Kabylie,
  • participation au centre d'entrainement du Colonel Bigeard,
  • deuxième bureau du commandant en chef , avec la capture du chef de la wilaya de Blida,
  • participation à l'opération aéroportée de Bizerte.
Entre ces activités, il a eu l'occasion de reprendre son souffle, si l'on peut dire, au stage du DEM, lors d'une affectation au 3ème bureau de l'EMAT, et en suivant le stage Parachutiste.
 
Reçu à l'Ecole Supérieure de Guerre en 1963, il quitte l'Algérie pour Paris.
A l'issue de son stage il entre dans une alternance de postes d'état-major et de temps de troupe notamment au 8ème Groupement de Chasseurs dont il sera chef de corps et à la division Emploi de l'EMAT.
Après l'IHEDN, il est en 1975, en raison de ses connaissances de l'Allemagne et de la langue allemande, nommé chef de la Mission de Liaison du CCFFA à Bonn auprès du gouvernement fédéral. Il y sera nommé général en mars 1980.
Passant en 2ème section, il se retire à Montpellier.
Des nombreux titres du général Grasser, je citerai ses grades de commandeur de la Légion d'Honneur et de l'Ordre National du Mérite, ses 6 citations dont 2 à l'ordre de l'Armée, ses 2 blessures de guerre.
 
Le général Grasser était membre de nombreuses associations et pendant huit ans qui ont suivi sa nomination en 2ème section, il a participé à la préparation des candidats à l'ESG, démontrant une fois encore sa sociabilité et son esprit de camaraderie.
 
Nous remercions le Général Grasser pour l'exemple qu'il nous a donné.
 
Le général Grasser s'était marié en février 1952. Son épouse qui l'a soutenu tout au long de cette carrière foisonnante est décédée en juin 2005. Les voici aujourd'hui réunis et nous leur dédions nos prières.
Nous présentons enfin nos condoléances à Mme Marie-Paule Grasser et à sa famille.