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Rappel de carrière et hommage au Major Émile KLEIN, décédé le 9 janvier 2017

klein emile
Notre camarade est né en 1929 à Creutzwald, village de Moselle tout proche de la frontière allemande, rattaché au duché de Lorraine, devenu français en 1766. La région mosellane de langue allemande fait partie de l’empire allemand de 1871 à 1919 et du 3ème Reich de 1940 à 1945.
En 1940, Émile a 11 ans. Comme tous les jeunes allemands, il fera partie des jeunesses hitlériennes dont il gardera quelques bons souvenirs : camaraderie, effort, discipline, activités de plein air.
A 14 ans, il est apprenti comptable à l’Union agricole d’Alsace Lorraine à Strasbourg puis employé à la comptabilité d’une société de commerce de gros.
KLEIN s’engage dans  l’Infanterie coloniale en août 1948 et rejoint le 5ème  Régiment de Tirailleurs Sénégalais à Fez au Maroc.
L’année suivante le retrouve en Indochine pour un séjour de 2 ans au 1er bataillon Thaï, fort de 1000 hommes, au Tonkin (Nord-Vietnam). Les Thaï sont une ethnie montagnarde favorable à la présence française. Affecté au poste de commandement du bataillon à Nghia Lo, il y gagne ses galons de caporal, caporal-chef et sergent et participe à l’échec de la tentative de prise des postes français par une division vietminh en octobre 1951, bataille au cours de laquelle son chef de bataillon, le commandant Girardin est tué. Le sergent KLEIN y gagne sa croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures, cité à l’ordre de la brigade, "pour son  courage et son sang-froid au cours des combats des 2,3,4 et 5 octobre 1951, en assurant malgré un feu nourri de l’adversaire, son service et toutes les transmissions à l’intérieur du poste".
Puis c’est l’Algérie, encore en paix,  au 15ème Régiment de tirailleurs sénégalais, dans la presqu’île de Collo, région magnifique avec ses moyennes montagnes couvertes de forêts où l’on exploite le chêne liège, ses petits ports comme Philippeville où se trouve le Poste de commandement du régiment. Au cours de ce séjour, il épouse Fatima/Maryse, fidèle compagne des bons et mauvais jours.
Suit la Martinique, pour 3 ans à la Compagnie d’administration et  du matériel de Fort de France.
Promu sergent-chef, KLEIN, dès sa fin de séjour en 1957,  effectue un deuxième séjour dans cette région de Philippeville qu’il connait bien d’une Algérie « en guerre civile »  au 16ème Régiment d’Infanterie de Marine , au service du matériel, service dont il sera le chef, promu adjudant puis adjudant-chef en 1961.
En 1962, l’adjudant-chef KLEIN retrouve les Antilles pour 3 ans au 33ème Régiment d’Infanterie de Marine à Fort de France avant une courte affectation dans une unité de la Coloniale, à Perpignan.
Durant 17 ans, Emile KLEIN aura servi hors de la Métropole, répondant à la vocation de la Coloniale « Servir outre-mer », dans des unités où les qualités humaines et les facultés d’adaptation sont indispensables.
La deuxième partie de carrière militaire d’Emile KLEIN dure 15 ans, dans le Cadre spécial, au Bureau du Service National de Valenciennes où il sera nommé major en 1977, grade considéré comme le couronnement d’une carrière de sous-officier.
Voici quelques extraits sa dernière appréciation par le général de Corps d’Armée VAILLANT, Directeur du Personnel de l’Armée de Terre :
« Sous-officier d’une valeur exceptionnelle, estimé et respecté de ses supérieurs comme de ses subordonnés tant pour ses qualités morales que professionnelles, le major KLEIN s’est toujours acquitté avec aisance et efficacité des différentes tâches qui lui ont été confiées...
Ces brillantes qualités, son souci constant du rendement et de l’intérêt général, sa sociabilité, en ont fait un précieux collaborateur et un conseiller apprécié, estimé, digne de la plus haute confiance. »
La devise de la Médaille Militaire qui lui avait été attribué en 1962 résume bien ses principales qualités : « Valeur et Discipline ».
Au sein de notre amicale des Anciens des Troupes de Marine de l’Hérault, Émile Klein était apprécié pour son franc-parler, sa fidélité, et sa participation joyeuse à nos activités.
Devant son épouse, ses six enfants, ses quinze petits-enfants et ses neufs petits-enfants, mes camarades et moi, nous pouvons affirmer que nous avons été heureux et fiers d’avoir côtoyé Émile pendant plus de 20 ans...
Et témoigner à Fatima de notre affection et de notre soutien au moins moral.
M.B.
Le major Emile KLEIN avait obtenu les décorations suivantes :
  • La Médaille Militaire,
  • L'insigne de chevalier de l'Ordre National du Mérite,
  • La Croix de guerre TOE avec une citation, 
  • La Croix du combattant volontaire,
  • La Croix du combattant,
  • La Médaille coloniale,
  • La médaille commémorative TOE
  • La médaille commémorative Algérie,
  • L'insigne de Chevalier de l'ordre du mérite civil Thaï.