Vendredi 25 novembre 5 heure du matin, réveil matinal pour aller randonner dans la massif de l'Espinouse.
5h35 : Départ à la bourre de la maison, comme d'habitude c'est là que le badge de l'autoroute ne fonctionne pas et vous oblige à reculer pour prendre une autre voie, au grand dam de ceux qui suivent qui doivent dire : encore un C....d qui ne sait pas lire les étiquettes.
Je passe coté carte bleue, la porte s'ouvre automatiquement, ce n'est pas mon badge mais le détecteur qui ne marche plus et je rigole de voir celui qui pestait agiter désespérément son badge à sa fenêtre. Bien fait pour lui.
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Route sans histoire jusque chez Paul, respect des radars, 6h05 seulement cinq minutes de retard. Petit café, et en route dans le char de Paul pour Saint Bauzille de la Sylve où Michel Bain nous attend pour le petit déjeuner. Traversée de Montpellier rapide, à cette heure là c'est cool. 7h45 : Nous voilà chez Michel qui nous attend de pied ferme avec Sao et un petit déjeuner pour une compagnie de marsouins affamés, une montagne de pains au chocolat, une pyramide de petits bains briochés, café, lait, thé, jus de fruit, mandarine de quoi tenir plusieurs jours sans avoir faim. Après ses agapes matinales, nous reprenons la route tout en devisant tranquillement des dernières informations, l'article de Charpentier dans VA, les dernières cérémonies. J'en profite pour faire discrètement un petit somme ; l'arrivée approche ; pause ; photo de l'église de Combes, le ciel est bleu, le soleil brille et la gelée blanche scintille au fond des vallées 9h00 : Débarquement au col de l'Ourtigas (987 m). Objectifs : randonner 5 à 6h dans le massif (700 m de dénivelée) et... voir des mouflons ! Accessoirement boire l'apéro offert par Michel si nous ne voyons pas les locataires de la réserve. |
D'entrée, après la rude montée pour arriver sur le plateau, quatre mouflons surpris dans leur petit déjeuner détalent devant nous ; l'objectif secondaire s'envole mais faisons quand même bonne figure.
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Quelques centaines de mètres plus loin je vois dans le lointain un nouveau troupeau paissant paisiblement sur une prairie. Décidément ce n'est pas le jour pour se faire offrir l'apéro, alors faisons des photos. Cette ligne de crête monte et descend mais de façon agréable sans difficulté aucune. Un petit sommet encore, je passe en tête pour faire quelques clichés de mes compagnons...et juste derrière la crête un troupeau de mouflons est là ; encore quelques photos.
Pas grand monde sur zone ; au loin seulement deux randonneurs sur le GR ; nous faisons un arrêt : dépose des vêtements chauds, le soleil est bien là ; le Canigou, majestueux, domine la chaine des Pyrénées couverte de neige, les vallées ne sont que des mers de nuages. Quel beau paysage !
Encore un petit effort sur la ligne de crête et nous entamons la descente vers Douch, le chemin n'est plus qu'un petit ruisseau que nous quittons pour des abatis plus agréables et secs malgré les obstacles.
Arrivée au village, visite du refuge remarquablement aménagé disposant d'une grande salle avec cheminée (et du bois), tables et bancs et un local-vie, avec cuisine, douches et bat-flancs à l'étage ; photo de l'église, traversée du village et nous entamons la descente vers Héric ; nous sommes encore à 897m, la piste devient plus difficile : nous sommes dans d'anciennes châtaigneraies, la pente est forte, les feuilles cachent les obstacles, les cailloux sont glissants, genoux et hanches sont mis à rude épreuve, heureusement, j'ai pris mes bâtons et nous voilà à Héric (511m), une seule perte en cours de route, les lunettes de soleil de Michel (spécialiste de la perte de lunette en randonnée).
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11h 45 : arrivée sur la petite place d'Héric, qui comporte de nombreuses tables et chaises accueillantes ; le petit déjeuner copieux de Michel est oublié et, après avoir revêtu des vêtements chauds, nous attaquons le repas. Chacun a apporté sa collation mais Michel a de quoi nourrir une section et nous fait profiter de son petit saucisson, chorizo, fromage, fruits secs, etc. La jolie Eva (croisée Jack Russell/bichon frisé) qui au départ ne nous avait pas très bien reçu, tourne autour de nous en agitant la queue. Elle profite de nos largesses, de quelques bouts de jambon avant que son maître ne la rabroue et la récupère. A voir tout ce qu'il y a sur la table, je me demande si Michel n'a pas un sac magique ; je suis sûr que s'il n'y avait eu pas de tables et de chaises, il était capable de nous les sortir du sac. La restauratrice arrive de la ville et Michel en profite pour nous offrir le café. Nous rechargeons les sacs et Michel propose d'aller jusqu'au pont sur l'Héric et après, si nous le voulons (10 minutes d'effort), rejoindre un rocher dominant pour admirer la vallée. Il laisse son sac à Héric, nous gardons les nôtres. |
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Nous voilà donc descendant jusqu'au pont de l'Héric (430 m), Michel croyant qu'il était déjà 13h40 envisage de faire demi-tour mais nous l'informons qu'il n'est que 12h40 ; on peut donc aller au rocher. En avant vers le belvédère. ;au bout de dix minutes de montée et ayant chaud, je pose blouson et pull ; me voilà en teeshirt et beaucoup plus à l'aise. Je rattrape mes compagnons qui entre temps ont pris un peu d'avance ; vingt minutes passent...pourtant il avait bien dit dix minutes ! Bon on ne doit pas être loin, mais ça monte toujours ; j'aperçois le ligne de crête ; au bout de dix minutes nous arrivons au col du Bardou (641 m) qui nous permet de voir en contrebas le village de Bardou, encore deux minutes et nous sommes enfin sur ce grand balcon qui domine la vallée de l'Héric. C'est superbe ! C'était long ces dix minutes mais quel paysage, je ne regrette pas. |
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Pause photos, identification des montagnes, et nous prenons le chemin de la descente, qui paraît beaucoup plus rapide, mais quand même.... toujours pas en dix minutes.
Arrivée au pont (431m) toujours aussi bas, nous remontons vers le hameau Héric (511m). Petite pause ; j'en profite pour goûter du redbull que Michel a sorti du sac : légère inquiétude sur cette boisson nouvelle, vais-je arriver à dormir cette nuit ? Nous prenons le chemin qui progresse à flanc de montagne le long de la vallée de l'Héric, il monte régulièrement et c'est fort agréable. Le décor change encore ; des châtaigneraies aux arbres plusieurs fois centenaires puis des bois de hêtres... Nous remontons sur une petit ligne de crête, et là nous faisons fuir à nouveau un troupeau de jeunes mouflons. Non, il n'avait vraiment pas pris de risque Michel en promettant l'apéro si nous n'en voyons pas....
Nous rebasculons vers le lit de la rivière et nous cheminons doucement jusqu'au pont du Vialais (804m) en s'enfonçant dans trente centimètres de feuilles mortes tout en admirant ces fayards magnifiques. Je cherche désespérément de bons champignons mais seules quelques Amanites tue-mouches brillent de tous leurs feux dans ce décor d'automne. Le vent s'est levé et souffle en rafale. Il redonne vie et mouvement à ce parterre de feuilles qui volent par milliers.
16h20 : Dernière pause près du pont et de l'ancien village du Vialais avant d'attaquer la dernière montée, encore 193m de dénivelée.
17h25, la nuit tombe mais nous ne sortirons pas les frontales. Nous avons rejoint le col et retrouvé la voiture, nous nous rééquipons, je sors mon pull, un gobelet plastique tombe du sac et le voila emporté par le vent, et m...e, après avoir admiré cette nature, je ne peux le laisser ; je cours (un peu), le vent taquin le pousse plus loin, je trottine, le vent accélère ; je le rate, sauvé, il s'est coincé sous un tronc ; je m'approche doucement pour que le vent le ne le chasse pas ; est il là ! Que nenni, il galope déjà dans la pente ; cela suffit et malgré la fatigue en trois bonds je suis sur lui et le terrasse d'un grand coup de rangers.
Le circuit
Retour et départ vers la civilisation. La fatigue me fait somnoler le long de cette route qui m'apparait bien longue et bien sinueuse jusque chez Michel où Sao a pensé à nous. Elle nous a préparé un petit « sac repas » à emporter. Nous débarquons difficilement ; les membres sont déjà ankylosés. Nous refusons la dernière invitation de Michel, nous remercions et reprenons la route vers Lattes qui nous ramène chez Paul. Je débarque avec quelques difficultés et après récupération de mon matériel et du magnifique «bulletin imprimé de l'ATDM34 que Paul avait directement livré je charge ma voiture.
Après réflexion, j'estime qu'une pause technique s'impose ; j'avance jusqu'à la petite place au bout de sa rue me gare au fond et ne voulant pas arroser la place pour éviter d'inonder le voisinage, je décide d'aller me soulager derrière le chemin de terre de l'autre coté du fossé, (le fond me paraissant sec). Je pose énergiquement ma rangers droite au fond et me retrouve dans quarante centimètre d'eau...heureusement le fond est ferme et me permet de passer dans l'élan sans mettre le deuxième pied dans l'eau ; après allègement et malgré les courbatures, je franchis d'un seul bond ce fossé, reprends la route et le chemin de Lunel ou j'arrive vers 20h30.
Lilia m'attend devant la télé, je débarque avec mon petit sac repas offert par Sao, sors un joli plateau, y mets une superbe salade composée et un gâteau très appétissants, la salade me fait m'évader vers de lointaines contrées ;elle est épicée à souhait et le gâteau est un régal, merci Sao.
On pourrait croire que l'histoire s'arrête là mais non. Après avoir dormi d'une traite, les courbatures pour descendre les escaliers m'ont fait réfléchir au 700m de la dénivelé annoncée, j'ai donc pris mon logiciel de randonnée et ai tracé l'itinéraire sur la carte...., coquin de Michel, il nous a fait faire 1390m de dénivelée montante et 17,2 km !!!!!
Cela a été une longue et très belle journée, tant les paysages étaient magnifiques et la compagnie agréable; je suis prêt pour la prochaine.
VR
Correcteur orthographique et amélioration du texte, logiciel ATDM34 version finale : PC & MB