NOËL 1951 A BIEN-HOA SUD VIETNAM
Je suis cantonné avec ma compagne SAU au poste des deux ponts dans l'ile de HIEP-HOA; ma compagne est enceinte et l'accouchement est prévu pour noël.
Le 20/12/51 a 04 h.00 ( en France il est 22 h. du 19/12/51 ) je me prépare a partir en patrouille avec un groupe de 15 soldats tous vietnamiens. En effet un renseignement indique des mouvements de nombreux viets, autour de la ville de BIEN-HOA, préparant des harcèlements autour des postes la nuit de noël.
Ma mission, ce matin là, est de localiser leurs traces, en vue d'une opération contre ces éléments, dans la région de la forêt de HOA-AN située a l'ouest de la ville de BIEN-HOA.
Après 5 km.de piste, nous pénétrons dans la forêt, hors piste, colonne par un, mon éclaireur le caporal NGU BI (origine MOI ) trace la piste au coupe-coupe, je suis derrière lui, nous arrivons dans une clairière et, après observations, allons reprendre la progression, mais un déluge de tir et d'explosions de grenades nous accueille, le caporal blessé a la jambe par une rafale ( 3 balles ) s'écroule tout en ripostant, mon radio le 1cl. LĖ ainsi que le caporal DI-YEU sont tués et moi je prend 2 balles au thorax coté droit et plusieurs éclats de grenades (27 ) d'après le toubib, le sergent THA lance des ordres, laissant penser que nous sommes nombreux, du coup les viets décrochent.
Nous somme trainés sur le sol jusqu'a l'orée de la forêt; une charrette est récupérée, deux heures plus tard nous arrivons au poste ( ma radio a été détruite ) mais l'alerte a été donnée et des éléments du secteur partent appuyés par des automitrailleuses du 5ème cuir (dans la journée de nombreux accrochages font des pertes sensibles aux viets ) noël sera calme dans tout le secteur.
La charrette est accueillie par nos camarades qui partent rapidement mais sans oublier de demander une ambulance, les épouses des tués manifestent leur douleur ainsi que ma compagne qui garde son calme en me parlant, j'essaie de lui dire que mon état est superficiel, mais des quintes de toux avec vomissement de sang l'inquiète sérieusement et moi, je ne pense qu'a son état.
A mon réveil, à l'hôpital de BIEN-HOA, elle est auprès de moi, mais une infirmière lui conseille d'aller se reposer; en effet dès le lendemain, elle rentre à la maternité et, le 23 décembre, arrive notre petite Michelle, toute blonde, pas pour longtemps. Ayant fait le nécessaire, auprès de mon capitaine, pour reconnaitre, quoiqu'il arrive, l'enfant a naitre, mais celui-ci en opération a prévenu avec du retard la gendarmerie dépositaire du registre de l'état civil français que ceux-ci m'ont apporté pour signer sur mon lit d'hôpital ( le tout en armes )
Avec 15 jours de convalescence passés à SAIGON dans la famille de SAU, pas de noël, mais une belle fête du têt. Début février de retour au poste, je repartais en mission sans appréhension mais le port du sac était un peu pénible.
Mais, avec l'aide de SAU, de mon adorable petite fille, des membres du commando de toutes origines et-le fait d'avoir vingt ans, la forme est vite revenue.
jacques BOUTHIER
Une commémoration sortant de l'ordinaire : le 11 novembre à VIAS.
Cette année du Centenaire, l’A.T.D.M.34 avait décidé (comme elle le fera les années suivantes) de commémorer un événement particulier de la « Grande Guerre ». Le Grand-père de Viviane Bartoli ayant été « un » sinon « le » Poilu le plus décoré du département.
En effet, Alphonse REDON, grand-père de Viviane, arrière grand-père de la jeune adjudant de gendarmerie Célia BARTOLI (A.E.T. 92AI95) et en présence de 6 autres arrières arrières petits enfants fut mis à l’Honneur. Sur décision du Maire, Maître Jordan DARTIER, une rue porte désormais son nom.
Après une très belle messe, ce fut la cérémonie patriotique autour du monument aux morts avec dépôt de gerbes, discours émouvants, léger déplacement pour accéder à la plaque qui jouxte la place et le Monument aux Morts et dévoilement de la plaque.
La foule était importante et la présence de nombreux enfants encadrés a été appréciée. La prestation a été d'un haut niveau avec une excellente chorale, un conseil municipal au complet, le tout, sous l'autorité d'un maître de cérémonie à la hauteur. Notre clairon Daniel Schira et huit drapeaux rappelaient la rigueur du moment.
Douze membres de la famille et amis de Viviane et Georges étaient présents, Notre Président Christian Guegan et une très forte délégation de l’A.T.D.M.34, Robert Bayle Président des D.P.L.V., Michel Bain et son Drapeau, Daniel Vérin et le Drapeau de l’Amicale, Deux Drapeaux de l’U.N.P. Huit A.E.T. du département emmenés par Jean-Yvon Février complétaient le dispositif :
Tout le monde s'est retrouvé autour d'un bon repas (la Table du Boucher 21 Avenue de la Mer à Vias – retenez l’adresse, ça pourra vous servir !) où A.E.T. amis et coloniaux ont chaleureusement entouré les familles REDON et BARTOLI.
Rendez-vous l’année prochaine,
Georges Bartoli
Cérémonie de souvenir le 20 novembre 2014, sur la tombe de Marcel RIVIERE,
à l’occasion de l’inscription de son nom sur la tombe qu’il partage avec son épouse.
Cliquer ici pour les photos Photos © Michel Bain, Claude Verin
Il y a quelque temps, Nicole et Daniel SCHIRA sont allés se recueillir sur sa tombe et ont constaté qu’aucune inscription n’était présente. Après recherche d’informations, nous avons appris que ses héritiers ont refusé la succession.
Sous un beau soleil, cérémonie simple et émouvante devant la tombe de Marcel. Mots du maire puis de Guy MEUNIER, camarade de Marcel. Quelques fleurs, l’Avé Maria magnifiquement joué au clairon par Daniel SCHIRA, puis tous en cœur nous avons entonné l’hymne.
A l’issue, nous nous sommes retrouvés au Relais Champêtre des Canabières. Paulette BERTHOMIEU, amie de Marcel nous y a remarquablement reçu autour d’un déjeuner gastronomique dans une ambiance très sympathique.
Une fois de plus, merci à Michel BAIN pour son investissement et la qualité de l’organisation.
Christian GUEGAN
Les Lunellois et le 11 Novembre 2014
Photos © mairie de Lunel
Après la messe célébrée à Notre Dame du Lac, une foule très nombreuse s'est rassemblée devant la mairie pour partir en cortège en direction le monument au Mort situé sans le parc Jean HUGO.
Derrière un dizaine de drapeaux et une centaine d’enfants des écoles (primaire et secondaire), la foule des Lunellois et Lunelloises a suivi le cortège.
Photos © mairie de Lunel
Pendant la cérémonie les enfants sont intervenus de nombreuses fois en particulier dans la lecture des lettres de poilus à leur famille.
A la lecture de chacun des noms des lunellois morts au cours de la Grande Guerre, les enfants ont répondu "Morts pour la France".
Le traditionnel dépôt de gerbe a été effectué par le Maire Claude ARNAUD , le Chef d’Escadron Sébastien ARNAUD et Madame Francine BLANC adjointe chargé des Anciens Combattants.
Photos © mairie de Lunel
La Marseillaise a été chantée par les enfants des écoles et reprise par l’assistance.
Ce fut une très belle cérémonie, avec une grande foule qui témoigne que nos anciens de 1914-1918 ne sont pas oubliés.
Pour clore cette cérémonie, un vin d’Honneur a été offert par la municipalité à la Salle G Brassens.
L Larmande
Compte rendu de la participation d’une délégation de l’A.T.D.M.34 au Congrès de la F.N.A.O.M. de Sedan et du 144° anniversaire des Combats de Bazeilles à Bazeilles dans les Ardennes.
Une fois encore, la participation de l’A.T.D.M.34 à Bazeilles a été forte et remarquée.
L’effectif prévu à 11 au départ, Jean-Yvon Février avait loué un minibus pour effectuer le trajet, (notre porte-drapeau Roger Raybois qui nous a beaucoup manqué, ayant eu des ennuis de santé) nous l’avons remplacé numériquement par le couple Guiol-Delenne (nos voisins et amis du Gard) le minibus étant donc complet. Daniel et Claude Vérin ont voyagé par leurs propres moyens. (L’amicale ayant fort gentiment participé aux frais du voyage).
Les participants étaient donc (dans l’ordre alphabétique) : Georges Bartoli, Jacques Bouthier, Bernard Devienne « Porte-Drapeau », Jean Demacon, René & Eveline Delene-Guiol, Jean-Yvon Février, Bruno & Rose-Marie Manchon, Daniel & Claude Vérin,
Le voyage s’est déroulé pour le mieux, 3 conducteurs potentiels, dont 2 G.P.S en fonction et 6 passagers donnant chacun leur opinion sur la route à suivre ! On ne pouvait pas se tromper, d’ailleurs on ne s’est pas trompé. Une palme à remettre à Jean-Yvon qui avait loué le car pour 1800 Km. nous en avons fait 1808 ! Si ce n’est pas de la planification, je n’y comprends plus rien.
La première soirée fut consacrée à l’installation à l’Hôtel du Château pour les uns et à Saint-Michel pour les autres, mais surtout à un sympathique repas gastronomique en commun au Château.
Le lendemain Assemblée Générale et Congrès de la F.N.A.O.M. dans une annexe du château
sous la Présidence du Général Le Port
avec apéritif « déjeunatoire »
Puis, au programme, eurent lieu un grand nombre de commémorations sur des sites historiques de la Grande Guerre, notamment en Belgique
, -« Tintigny, Bellefontaine, Cimetière du Radan, Rossignol, Stèle Psichari et caveau des fusillés, Neufchâteau » - où nous fûmes rejoints par notre C.E.M.A.T., le Général d’Armée Elrick Irastorza
qui était là notamment, en sa qualité de Président du comité de la commémoration du Centenaire.
Des enfants des écoles Belges participaient également aux cérémonies avec lâchers de ballons tricolores (Bleu Blanc et rouge) et (Noir, jaune et rouge – qui sont les couleurs Belges « et Allemandes ») ! Chant de la Marseillaise et de la Brabançonne.
Joignant l’utile à l’agréable, nous avons également visité l‘abbaye cistercienne d’Orval fondée en 1070 et célèbre pour sa source « miraculeuse » qui alimente le monastère et la brasserie créée en 1931. Cette dernière a permis de financer la reconstruction de l’édifice et un autre corps de bâtiment abritant la fromagerie de « Port Salut » déjà en service en 1928.
Enfin, Nous ne pouvions pas faire un tel déplacement sans effectuer ce pèlerinage à Bazeilles pour y commémorer le 144° anniversaire des combats et visiter la Maison de la dernière cartouche - Visite guidée par le Général de Corps d’Armée Pierre Lang – Notre ancien Président de la F.N.A.O.M. Cérémonie à l’ossuaire et concert par la Musique Principale des Troupes de Marine.
Toutes ces cérémonies ont été relevées par la présence du Chef de Corps du 2° RIMa, le Colonel Pascal Georgin avec une compagnie d’Honneur de son Régiment, son drapeau et sa garde.A ses cotés le 3ème RIMa présentait son drapeau avec sa garde sous l’autorité du Chef du B.O.I. Nous n’oublierons pas les détachements Belge et Luxembourgeois, l’ensemble étant toujours accompagné de la Musique Principale des Troupes de Marine.
Notons également (et entre autres – je ne pourrais pas les citer tous) la présence du Père de l’Arme, le Général Sioc’Han de Kersabiec,
du Commandant de la 9° Brigade légère d’Infanterie de Marine le Général Vincent Guionie sans oublier les Généraux de Corps d’Armée Lemoine, Pierre Lang (cité plus haut), de Division Collignon, anciens Présidents de la F.N.A.O.M., Jean-François Canicio de Frères d’Armes, du Préfet, des Maires de Bazeilles et Sedan, de l’Ambassadeur de France ainsi que celui d’Allemagne en Belgique, des Bourgmestres de Neufchâteau, Rossignol, Tintigny etc. …
Beaucoup d’émotions au cours de ce périple. Il nous fallait bien un jour dans une vie de colonial nous recueillir devant et dans la maison de la dernière cartouche. C’EST FAIT. Nous connaissons tous maintenant cette ville de BAZEILLES trois fois concernée par les cataclysmes de trois guerres effroyables...
Notre drapeau ATDM34 s’est incliné de nombreuses fois tout au long des sites visités.
Un fort bon souvenir pour cette équipe de 11 sudistes qui a su plusieurs fois lever le verre de vin ou d’Orval à la santé de leurs camarades restés à la maison.
19 Octobre 2014
Journée nationale dédiée au devoir de Mémoire en hommage aux combattants HMONG tombés au Champ d'Honneur pour la Liberté, au coté de la France.
EMOTION ....EMOTION.
Jacques Bouthier
NDR: A l' époque de la guerre , les différentes minorités du Nord Tonkin sont connues sous le nom de "MÈO" Appellation d'origine vietnamienne
JMO : Sortie Caroux des 28 et 29 octobre
Photos de Vincent - Photos de Jean-Yvon
280500 réveil lunellois, mise en condition, vérification des effectifs et du matériel, embarquement.
280605 Départ sous une légère pluie
280522 Après quelques kilomètres jusqu'à Baillargues (quelques traces anciennes de pluie) arrivée au domicile de Jean-Yvon ; coup de sonnette ; pas de lumière, personne ne bouge… Zut ; c'était ici ou chez Nicole la récupération, dort-il encore ? Attente cinq minutes…un bruit et un marin breton sort de son antre ; c'est Jean-Yvon, moyennement réveillé et tout étonné de constater que j’ai pu découvrir la sonnette dissimulée habilement sous le lierre.
280630 : Fin du chargement, départ pour Lattes.
280648 : Arrivée devant chez Paul, débarquement de jean-Yvon et du matériel. La route est sèche.
280652 : Déplacement et stockage du véhicule sur le parking au bout de la rue, fermeture des portes, déplacement à pieds vers la maison de Paul, retour au véhicule contrôle de la mise en place du frein à main, retour chez Paul, retour vers la voiture, oubli du téléphone, ouverture de la voiture, récupération du téléphone, fermeture de la voiture, contrôle visuel du frein à main, fermeture des portes, retour chez Paul… j'ai bien fermé la voiture, n’ai rien oublié et le frein à main est en place !
Pendant ce temps Paul a sorti son véhicule et le chargement des bagages est rapide.
280700 Départ pour Saint-Bauzille de la Sylve (chez Michel) ; franchissement rapide de Montpellier ; l'autoroute se laisse dévorer alors que nous devisons de choses et d'autres…et à la hauteur de .Saint André de Sangonis nous réalisons que nous avons oublié de récupérer Michel ; sortie à Saint Félix-de-Lodez ; retour vers Montpellier ; sortie à André de Sangonis ce qui permet de redécouvrir Gignac au petit matin… la sortie suivante aurait été meilleure mais tant pis… ! Nous arrivons à l’heure du rendez-vous chez Michel
280743 : Devant l'entrée une montagne de provisions nous attend ; chargement du tout sans oublier les 10 litres de vin rouge ; boisson de base du colonial en zone aride pour ne pas gaspiller l'eau qui y est si précieuse.
280750 : tout est chargé ; et avec les réserves prévues pour ces deux journées on peut sereinement envisager "la" tempête de neige qui nous bloquerait une semaine au refuge.
280900 : Arrivée sur zone à proximité du col de la Plane, lieu de départ de la randonnée du jour. La route a été bonne mais les cicatrices du désastre des récentes inondations et l’amplitude des dégâts causés nous ont impressionnés.
Mission : Trouver les traces du mythique Mouflon qui aurait été aperçu dans les vallées de l'Ourtigas, du Casselouvre et ses affluents… 280910 : La groupe s'équipe ; réglage des bâtons ; vérification de la position du point de départ, altitude 926m ; C'est parti ! Direction le col de l'Ourtigas (990m) par la route pour s'échauffer. Prenant la tête de la colonne le Très Vénérable Des Sommets (TVDS) (voir épisode précédent ici à 26061200) dirige la colonne et plonge dans la vallée. Nous entamons une longue descente dans les feuilles qui cachent habilement de nombreuses pierres qui sont là pour entraver notre marche et si possible nous faire chuter ; mais grâce à notre vigilance de tous les instants nous progressons sans problème. Vincent sort son appareil photo, heureusement et juste à temps, pour déceler le gardien des lieux qui voyant qu'il était découvert fit semblant de ne pas nous voir.Grâce à la maitrise parfaite de notre itinéraire par le très vénérable des sommets, nous atteignons "Caissenols le haut " 691m, ancienne ferme entourée de murettes qui retenaient la terre arable et qui nous fait penser à cet extrait de la belle chanson de Jean Ferrat : "La montagne" |
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
281000 nous poursuivons notre descente dans la vallée ; le chemin est maintenant très agréable ; les pierres ont renoncé à nous faire chuter, mais les arbres tombés au travers de la piste ont pris le relais pour tenter de ralentir notre progression le long de ces murs de pierres sèches encore bien visibles.
281030 nous passons "Caissenols le bas", ou seuls les vieux murs remarquent notre passage ; et là… nous trouvons enfin des traces évidentes de la présence des mouflons ; un magnifique petit tas de crottes toutes fraîches ! / 281100 Nous sortons de la futaie et malgré une intense surveillance de la zone, aucun mouflon n'est repérable…
Qu'importe, nous aurons plus de chance plus loin !
281110 nous découvrons enfin au loin le portail de Roquandouire, limite nord de l’objectif.
281145 nous atteignons le portail, le vent souffle fort dans ce col à 681m ; nous nous installons à l’abri pour récupérer et déjeuner
281147 : l’intendance efficace ! Le claquement sympathique du premier bouchon marque le début des agapes champêtres, c'est un blanc ! "Rose de Sigoulès" (des coteaux du sud de Bergerac entre la vallée de la Dordogne et la Vallée du Dropt) dont le flacon, offert par Vincent, a donné sa dernière goutte de nectar sur la côte 681 ; un monument à sa mémoire pourra être utilement érigé en cet endroit pour commémorer son sacrifice qui a permis de sauver d'une mort affreuse, par déshydratation, les membres de l'expédition.
Intensivement pénétré par la signification ancienne des Agapes, Jean-Yvon n'a pas oublié de remercier les autorités célestes avant d'entamer son repas.
281230 : Après un bon café offert par Paul et un court moment de recueillement à la mémoire de "Rose de Sigoulès", nous chargeons son cadavre dans le sac de Vincent et reprenons la mission en direction du Sud
281330 : Après une heure de progression, nous arrivons à "Caissenols le haut " où une équipe de jeunes chasseurs équipés d'arcs de chasse et accompagnés d’un garde nous font découvrir leur dernière victime : la dépouille de l’introuvable Mouflon !
281335 : nous commençons la montée le long du ruisseau des pailles, 240m de dénivelée avalés d'une seule traite en 30 minutes.
281345 : Arrivée à la voiture ; fin la première mission… qui, si elle n'a pas permis de voir le chamois, heu…l’Izard, heu…le bouquetin…non le Mouflon, a été couronnée de succès puisque dans un optimiste de mauvais aloi, les excréments, seule preuve de la présence effective de cet animal n'ont pas été ramassés, ni photographiés ; Une belle course en tout cas avec une équipe au complet et en forme à l’arrivée ; le groupe a immortalisé son exploit en confiant l'appareil de photo de Vincent à la voiture de Paul qui a su correctement l'utiliser…
Le circuit
La dénivelée
281400 : En raison de la rapidité de cette première mission, nous décidons d'effectuer la reconnaissance du plateau de l'Espinouse. Sur le sommet nous tentons de trouver quelques champignons qui auraient pu s'égarer sur ce plateau hostile en hiver et ne pourraient pas en supporter la rigueur, afin de les sauver d'une mort certaine… ! Malgré notre engagement humanitaire nous n'avons pu cueillir aucun sujet.
"Rose de Sigoulès" n’étant plus qu’un lointain souvenir et le TVDS voulant gratifier ses ouailles, nous nous lançons dans la recherche d'un bistroquet ; nous franchissons l'Espinouse, y faisons une halte, admirons la belle table d'orientation qui nous détaille un paysage, hélas, invisible en raison des grands arbres qui masquent la vue.
Nous poussons jusqu'à Cambon, petit village un peu triste sans son bistroquet…c'est un échec ! Décision générale de revenir sur nos pas pour tenter l'auberge des Avels, hélas fermée l'après midi… direction Douch281600 : A l'entrée du parking nous faisons la jonction avec Jacques et Daniel partis en corvée de bois ; ils ont pris en compte le refuge et nous y allons en véhicule déposer bagages etravitaillement.
281605 : visite des locaux ; une magnifique salle avec cheminée, un grand dortoir équipé ; une cuisine fonctionnelle… que demander de plus !
281630 installation ; Michel notre TVDS prépare le repas du soir : salade composée : betteraves rouges, maïs, radis, haricots rouges (destinés sans doute à embaumer le dortoir !), pendant que Paul et Jacques démarrent le feu ; les autres vaquent aux préparations nécessaires à la survie en montagne.
Des randonneurs voudraient bien se joindre à nous dans le dortoir pour pouvoir partager avec nous les parfums ineffables que ne manqueront pas de générer les haricots rouges mais, malheureusement pour eux, ils doivent rejoindre le gite pour dormir ; toutefois deux d'entre eux sollicitent l'autorisation de se joindre à nous pour le repas, ce que le TVDS accorde dans sa grande mansuétude…
281830 : la nuit est tombée, la table dressée
Pendant que le TVDS s'occupe de la cuisine, certains effectuent les tests nécessaires et indispensables pour vérifier la qualité des vins et des niama-niamas
281845 : début effective des festivités ; dégustation de vins apportés par Paul, Daniel, Jacques, Michel…
281915 : Notre TVDS est lâchement attaqué par le couvercle d'une cocote minute qui lui fait une belle entaille sur le sommet du crane. Mais, grâce aux soins attentifs du docteur Paul, l'hémorragie est contenue et Michel peut reprendre ses préparations culinaires.
Ceci n'a pas empêché notre TVDS de nous faire savourer une bonne soupe de potiron, sa salade composée, des pâtes sauce bolognaise, du fromage, et de terminer sur un petit dessert : gâteaux aux pommes préparés par Claude et Paul...excellents tous les deux !
182015 : le moment que tous attendaient : le vin chaud confectionné avec attention et beaucoup d’amour par Michel !
Un fin connaisseur (Breton ?), adepte de l’inhalation n'a pu résister au test et a tenté d'en extraire toutes les effluves mais aussi l’éthanol…
Après ce bon vin chaud, les chants traditionnels ont été entonnés et ont fait vibrer les vielles pierres.
182100 et des poussières, tout le monde a pris le chemin du dortoir
190200 Vincent s'éveille…son oreille attentive ne décèle aucun ronflement et son nez, aucune émanation suspecte.
190205 Rassuré il se retourne pour tenter de ronfler sereinement.
190645 Réveillé Vincent part faire sa toilette bientôt rejoint par Paul, Jean-Yvon, Jacques etc…
190715 C'est le branle bas tout le monde va et vient tandis que le TVDS nous prépare un petit déjeuner digne d'une suite royale
290730 : petit déjeuner, corvée de nettoyage, chargement du véhicule
290900 : Pour Michel le TVDS, Paul, Jean-Yvon et Vincent, Objectif : aller à la racine des nuages pour couper le lien qui les accrochent au sommet du plo de l'Aiygue, accessoirement recueillir les champignons en détresse sur le plateau.
Pour Daniel, Claude et Jacques rentrer tranquillement par le Col de l'Ourtigas, le sommet de l'Espinousse, St-Gervais sur Mare, en faisant de nombreux arrêts pour admirer les magnifiques paysages et se recueillir au Mémoriel de Fautrou.
290905 nous débutons la montée vers la tourbière de la Jasse
291030 : Traversée de la tourbière ; Jean-Yvon coupe à l'aide de son bâton les ancres des nuages.
291035 : A la sortie de la tourbière, le TVDS souffrait de la cheville et a dû ajouter une bande à sa chevillière
291045 : Côte 1062 atteinte, recueil d'une poignée de pieds de mouton en détresse, le TVDS décide de continuer seul vers le refuge de Font Salesse et nous invite à aller admirer la vallée de l’Orb à partir de la table d'orientation de la côte 1037
291050 : Paul, Jean-Yvon et Vincent progressent en direction de la table d'orientation mais perspicaces sur la présence possible de champignons en détresse, ils ratissent le long du chemin ; quelques éléments sont ainsi sauvés dont de jeunes girolles égarées.
291110 : sur le site panoramique la coupure des racines de nuages sont insuffisantes et la vue est malheureusement assombrie par d’épais rubans de brume… nous reprenons la progression.
291130 : Retour au refuge de Font Salesse. La cheville de notre TVDS est bien enflée et il faut éviter de la solliciter encore. Le groupe décide de se scinder en deux éléments : l'un ira chercher la voiture pour effectuer l'EVASAN de notre TVDS et l'autre patientera près du refuge. Mais il nous faut reprendre des forces et nous faisons un solide repas agrémenté par les dattes de Jean Yvon, le fromage de Michel, le saucisson et le gruyère de Paul. En dessert fruits et un Mars (et ça repart !) offert par Jean Yvon… des calories pour trois jours de raid !
291200 : Daniel, Claude et Jacques on fait un retour nostalgique et gastronomique au Bec fin à Clermont l'Hérault, lieu qui avait servi pour la réunion. préparatoire de Bazeilles 2010 à CANET.
291230 : Départ des secours pour Douch par le GR7 ; les nuages sont partis et nous avons une magnifique vue sur le nord du massif au cours de la descente
291300 : Arrivée au parking, récupération du véhicule, heureusement tout terrain, de Paul ; direction le refuge
291320 : Après avoir affronté le regard noir de quelques randonneurs face au polluant 4X4 nous procédons à l’EVASAN de notre TVDS, non sans profiter pleinement du paysage ; mission réussie !
Le circuit
La dénivelée
291350 : Nous partons vers Gabian où Georges Bartoli nous attend.
291450 : A notre arrivée un bon petit café nous attend ; nous en profitons pour parler de l’organisation du 11 novembre à Vias en présence de la charmante compagnie de Viviane et de Célia
291545 : Départ pour saint Bauzille de la Sylve
291615 Arrivée chez Michel, débarquement des matériels et des reliquats, dégustation d'un café, merci Sao
291710 Arrivée Chez Paul, transfert des charges dans le véhicule de Vincent, pause technique au-delà du fossé sans mettre les rangers dans l'eau contrairement au retour de la précédente aventure
291740 Arrivée chez Jean Yvon, déchargement des sacs
291800 : Ouf, retour à la maison, ce fut une belle sortie, les paysages étaient magnifiques et la compagnie agréable; je suis prêt pour la prochaine aventure.
Merci Michel pour la belle organisation de cette randonnée
V.R
Correcteur orthographique et amélioration du texte, logiciel ATDM34 version V3 : PC, MB, JYF
Commentaires des participants :
Réflexion de jean-Yvon : pourquoi avoir porté pendent 48 heures des jumelles d'un poids de deux kilos pour seulement regarder une amanite tue mouches à moins de quatre mètres dans le brouillard.
Jacques : J'ai bénéficié d'un chauffeur aidé par un GPS efficace et d'un transport super, merci à tous pour cette sortie (à renouveler !).
Michel : Il ne m’appartient pas de modifier le JMO, par ailleurs fort instructif et détaillé, pièce établissant l’exactitude de la mission et dont les extraits peuvent servir de justificatifs à des mises à jour des états signalétiques et des services des participants. Rédigé au plus près de l’action, on y trouve quelques fautes d’orthographe et répétitions aisément modifiables et sans rature puisque le JMO ne s’écrit plus à la plume sergent-major. J’en profite pour féliciter les reporters/photographes participant à cette mission.
Daniel : Fin d'une très belle sortie, super organisée ou l'on ne risquait ni de mourir de faim ni de soif. Amitiés à tous, bon rétablissement au Vénérable et prêt pour une nouvelle sortie.
BAZEILLES ATDM34 2014
19 SEPTEMBRE 2014 A PIGNAN
Belle journée que cette commémoration des 144e anniversaires des Combats de Bazeilles à PIGNAN. Belle cérémonie organisée, comme chaque année, avec la même envie de faire partager nos valeurs en rendant hommage à nos Anciens et aussi aux soldats français engagés en opérations extérieures. Même envie de faire rayonner l'Arme des Troupes de Marine.
Tout cela a été rendu possible par le concours et la participation de la municipalité de PIGNAN. D'emblée, nous avons été accueillis chaleureusement par Madame Michèle CASSAR, maire de PIGNAN et son équipe qui les mois derniers nous a aidé à préparer Bazeilles. Je pense à Monsieur GALINIER (adjoint au maire), Monsieur GERBIER (Directeur général des services) et Madame TOBAL (chargée de communication).
En présence de Mr Paul BLANC, ambassadeur de France et parrain de notre amicale, de Madame CASSAR, Maire de PIGNAN de Madame BRUGUIERE, Sénateur de l'Hérault, de nombreux élus du conseil municipal, des Anciens Combattants de PIGNAN, de nombreux présidents d'associations venus avec leur drapeau, de la population pignanaise, cette manifestation s'est voulue à la fois solennelle et conviviale.
De nombreux membres de l'ATDM34 avec conjoints et amis étaient présents, pour commémorer en bon Colo notre fête de Bazeilles, se retrouver, passer un bon moment et remercier les organisateurs de cette belle journée. Ces derniers constituent une équipe formidable qui s'investit sans compter et qui permet par son action d'organiser des activités tout au long de l'année et notamment Bazeilles. Merci à eux sans qui rien ne serait pas possible.
L'office œcuménique qui a précédé la cérémonie en l'église Notre-Dame de l'Assomption, a été célébré par l'abbé Vincent COMTE avec un mot du pasteur Jean-Luc BOSSET. Une cérémonie religieuse empreinte d'émotion et de recueillement superbement organisée par Michel BAIN avec le concours de Jacques BOUTHIER et Paul HUBERSON. Madame GELLY a dirigé les chants accompagnés à l'orgue par Jacques PHILIPPOT. Daniel SCHIRA, clairon de l'ATDM34 a joué en fin de messe "Amazing grace" repris par l'assemblée.
Le cortège, précédé par la formidable fanfare des sapeurs-pompiers de l'Hérault, a rejoint la mairie.
La cérémonie devant le monument aux morts a été préparée par Vincent RABOT et commentée par Jean-Yvon FEVRIER. Tout d'abord, il y a eu l'hommage solennel à notre drapeau. Puis, le récit, par Georges BARTOLI, des combats des 31 août &1er septembre 1870 témoignant de l'héroïsme et de l'abnégation des marsouins et des bigors de la division bleue. Enfin, le dépôt de trois gerbes par Monsieur Bruno SANTIN, Président des Anciens combattants de PIGNAN, Juliette DRUINOT et Christian GUEGAN de l'ATDM34, Madame CASSAR, maire de PIGNAN et Madame BRUGUIERE, Sénateur de l'Hérault.
Les enfants d'une classe de CM2 de l'école Lucie AUBRAC, qui n'ont pu assister à la cérémonie, ont bénéficié d'une information sur Bazeilles à partir d'une documentation envoyée par Michel BAIN et commentée par leur Maître.
Après le dépôt de gerbes, la sonnerie « aux morts » de notre clairon Daniel SCHIRA suivie d'une magnifique Marseillaise par la chorale EL ECO. Reprise par la fanfare des Sapeurs-pompiers de l'Hérault et à pleins poumons par l'assistance.
Nouveau cortège précédé de la fanfare pour l'inauguration du square « BAZEILLES 1870 ». Situé à un carrefour important de la ville, à proximité des écoles et du centre historique chargé d'histoire, ce square devient un lieu de mémoire et un véritable lien d'histoire entre notre passé et le présent. Ce fut un moment d'émotion et il faut remercier Madame le Maire et la ville de PIGNAN d'avoir accepté que cet endroit devienne le Square Bazeilles 1870. Ainsi, depuis plusieurs années, l'ATDM34 marque son passage pour la cérémonie de Bazeilles en laissant une trace qui rend hommage à nos Anciens et perpétue leur mémoire.
Avant le vin d'honneur offert par la municipalité les traditionnels remerciements ont été adressés à :
- Madame Janine CARRE – DUGUE, artiste de talent, qui a réalisé notre plaque «BAZEILLES 1870»;
- Madame Juliette DRUINOT, ATDM34, ambulancière en 1944, qui a été fait chevalier de la Légion d'honneur le 14 août dernier par Monsieur KADER ARIF, secrétaire d'état aux anciens combattants et à la mémoire, au cours des cérémonies des 70° anniversaires du débarquement de Provence;
- Madame Michèle CASSAR, maire de PIGNAN.
Après le discours de Madame le maire, nous avons écouté avec grand plaisir des chants de la chorale EL ECO puis succombé à l'appréciation des cépages pignanais avant de nous retrouver autour d'un déjeuner convivial partagé dans les caves du château. Encore une fois notre traiteur Denis RIGAL en liaison avec Louis LARMANDE, nous a bien gâtés et nous avons tous festoyé. Quel régal. Quelques chants, des souvenirs, la remontée du Mékong, et l'hymne un peu avant 17h preuve, s'il en était, que nous avons tous passé un bon moment.
Super Loto organisé comme chaque année par Roger RAYBOIS. La « magouilleuse » a bien fonctionné avec trois lots pour le Maire et quatre, ouah, pour notre ancien président.
Bazeilles 2014 à PIGNAN, c'était un bon moment de partage, de mémoire et d'amitié. Merci à tous.
Christian GUEGAN
Président de l'ATDM34
Ordre du jour national pour la journée de commémoration
« Cent villes, cent héros, cent drapeaux »
Le 6 septembre 2014, à Béziers
Ordre du jour de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les élus,
Monsieur le général, président national de la mission centenaire de la Grande Guerre
Mesdames et Messieurs les représentants du monde combattant,
Officiers, sous-officiers, caporaux-chefs, caporaux, légionnaires et soldats,
Mesdames et Messieurs,
Il y a un siècle, le déclenchement de la Première Guerre mondiale unissait les Français dans l’une des plus terribles épreuves que l’Histoire devait leur réserver.
Cent ans après, nous nous rassemblons – comme ils l’ont fait –, aux endroits même où ils se sont mobilisés, pour honorer la mémoire de ceux qui sont partis au front et qui, pour beaucoup, n’en sont pas revenus.
*
Le maréchal-des-logis Aimé Lagarde se trouvait parmi eux.
Au mois d’août 1914, Aimé Lagarde a répondu à l’appel du devoir en reconnaissant comme sien, ici même, l’étendard du 1er Régiment de hussards, qui tenait garnison à Béziers.
Souvenons-nous.
Aux premiers jours de septembre, les forces allemandes viennent de repousser les armées françaises, britanniques et belges. Paris est désormais menacé. A moins d’un sursaut national, la France risque de perdre la guerre en un mois.
Ce sursaut, c’est la bataille de la Marne, qui va permettre à l’armée française, animée du plus beau courage, et portée par toute la Nation, de faire volte-face et de rétablir le front à l’est de Paris. Avec ses camarades, Aimé LAGARDE, alors jeune brigadier de 22 ans, en sera l’un des héros, avant, ensuite, de poursuivre le combat trois années durant. Ainsi, le 4 juillet 1916, après avoir contribué héroïquement et sous le feu de l’ennemi au franchissement de l’Aisne par son unité, il reçoit la croix de guerre avec citation à l’ordre de la brigade.
Cette même année, le commandement recherche des volontaires comme pilotes des tous premiers avions. Aimé Lagarde, est ce ceux-là et obtient ainsi son brevet de pilote à Chateauroux en janvier 1917. Il intègre ensuite l’escadrille F7 et les missions aériennes se succèdent sans relâche. C’est lors d’une mission de reconnaissance qu’il perd la vie aux commandes d’un Paul Schmitt aux environs d’Ermenonville, dans l’Oise, le 14 juin 1917. Son corps est rendu à sa famille et enterré au cimetière de Béziers. Il est cité à l’ordre de l’armée pour son dévouement absolu et l’exemplarité qu’il incarne. La Médaille militaire, « la médaille des braves », lui est décernée à titre posthume le 6 février 1921.
Hussard héroïque au début de la guerre, le maréchal-des-logis pilote aviateur Lagarde meurt en pionnier de ce qui deviendra ensuite l’armée de l’air, dont nous marquons les 80 ans cette année.
Cent ans ont passé. Dans la famille LAGARDE, le souvenir du sacrifice d’Aimé est resté vif. Mais, avec le temps, la douleur du deuil a fait place à la fierté d’un destin familial à jamais mêlé à celui de la Patrie.
En ce jour où nous commémorons le début de la bataille de la Marne, à l’appel des armées françaises, la Nation salue chacun de ces combattants morts pour la France, à l’exemple du maréchal-des-logis LAGARDE.
Des hommes les plus humbles, disparus dans l’anonymat des tranchées, aux figures les plus illustres, tous ont été les héros d’un pays, la France, entraînée vers l’abîme par la folie d’une époque, et qui n’aurait pu y échapper sans la bravoure de ses soldats.
*
Le centenaire de la Première Guerre mondiale est un temps de rassemblement. Rassemblement des Français, rassemblement des Européens, et de tous ceux qui ont trouvé dans ce drame universel les raisons de mener un autre combat, pour la liberté, la paix et la sécurité, pour la fraternité des nations et l’amitié entre les peuples. Ce combat est celui de la France. C’est celui de nos armées.
C’est pourquoi nos soldats, comme aujourd’hui, ici, au travers du 2e régiment étranger d’infanterie, sont au cœur des commémorations. Héritiers des poilus de 1914, ils font vivre au présent les valeurs que leurs aînés ont portées sur tous les fronts de la Grande Guerre : le courage et la volonté, la fraternité d’armes, le sens du devoir et du bien commun.
Le Poilu de 1914 n’est pas très différent du soldat de 2014 : tous deux sont animés par ces valeurs intemporelles. Tous deux ont en héritage le sacrifice de leurs anciens qui se sont battus pour la Liberté. Tous deux, enfin, portent l’espérance d’un pays déterminé à gagner, non pas seulement la guerre, mais aussi la paix !
Car le temps des ambitions conquérantes est bel et bien passé. La seule conquête que nous ambitionnons est celle de la paix. Mais cette paix a toujours été fragile et se préserve au quotidien. Elle se construit dans la durée. C’est la mission difficile, essentielle, que nos forces remplissent en tous temps et tous lieux, qu’elles soient engagées en Afghanistan, au Mali, en Centrafrique ou sur d’autres théâtres d’opérations.
*
Aussi tragique qu’elle fût, avec son cortège de destructions et de morts, la Grande Guerre a également été un trait d’union entre les Français, d’abord dans le temps de la guerre, mais aussi – comme aujourd’hui – dans le temps de la mémoire.
Entretenir la flamme du souvenir, ce n’est donc pas seulement honorer les combattants morts pour la France. C’est aussi perpétuer les valeurs qu’ils ont défendues par les armes, et que nos soldats continuent de porter, avec bravoure et dévouement, sur tous les fronts où ils sont engagés, toujours en notre nom.
Dans la solennité de cette cérémonie, en honorant ceux qui ont défendu notre liberté hier, nous saluons aussi ceux qui défendent notre sécurité aujourd’hui.
Honneur aux combattants de la Grande Guerre !
Honneur à tous les soldats de France !
Ils sont les héros d’une même Histoire, celle qui fait de la France une grande nation, qui prend aujourd’hui ses responsabilités chaque fois que ses intérêts de sécurité et que ses valeurs sont menacés, et qui, en rappelant son attachement à une Défense forte, continuera de le faire demain.
Vive la République !
Vive la France !
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