Décédés
Les décédés de l'association des Troupes de Marine de l'Hérault (ATDM 34)
Musique "Ballade" avec l'aimable autorisation de Monsieur Daniel TASCA auteur-compositeur
Chère Annie, chers amis,
Comme vient de le dire Monsieur le Pasteur, nous ne faisons que passer sur terre. Mais certains y laissent des traces plus brillantes ou plus nettes que d'autres. Pierre LAIZE fut de ceux que l'on n'oublie pas.
Je l'ai découvert et apprécié lors de ma présidence des Gueules cassées : un homme droit, dévoué, toujours sur la brèche ; un homme de foi, un homme d'armes, un homme de combat, un authentique meneur d'hommes. Mon prédécesseur en avait fait notredélégué pour la région Languedoc Roussillon et je me suis toujours félicité de ce choix. Atteint par la maladie, il avait su préparer sa succession
Il était né à Tunis en 1929 au temps du protectorat, et il fut de tous les combats de la décolonisation.
Sa carrière militaire débute à l'Ecole de l'Arme Blindée et de la Cavalerie à Saumur en octobre 1951, où il est formé comme Officier de réserve. Nommé Aspirant, il est breveté parachutiste et rejoint le 1er Régiment de Hussards Parachutistes à Auch.
Nommé Sous-lieutenant, volontaire pour servir en Indochine, il est d'abord affecté au prestigieux 6° Bataillon de Parachutistes Coloniaux, sous les ordres d'un chef illustre, Bigeard, auquel il vouera une immense admiration. Bigeard eut toujours pour lui une grande affection. Pierre est de la plupart des aventures de ce bataillon. D'emblée, il est parachuté à Tulé le 10 octobre 1952, à la tête d'une section de Vietnamiens : il assure l'arrière-garde du bataillon durant son repli. Blessé, il refuse d'être évacué, retardant l'ennemi dans la jungle, à pied, sur 170 kilomètres, et lui infligeant des pertes sévères ; sa section rejoint au complet le poste de Muong Chen : Pierre est cité à l'ordre de l'Armée. Il est au Laos, à Luang Prabang, participant à l'arrêt de l'offensive Vietminh en mai 1953. Le 17 juillet 1953, parachuté à Lang Son, au coeur de la zone ennemie, il est cité à l'ordre du Corps d'armée.
Il est affecté, le 1° novembre 1953, toujours comme chef de section, au 7° Bataillon de Parachutistes Vietnamiens. Rapatrié en fin séjour, trois fois blessé, il gardera la plus vive estime pour les vietnamiens et la plus extrême méfiance pour les totalitarismes, quel que soit leur support idéologique.
Affecté au 13° Régiment de Dragons à Castres, LAIZE rejoint l'Algérie avec son régiment en janvier 1956. Il sert d'abord en Kabylie, près de Tizi Ouzou, et crée le commando de la 27° Division Alpine.
Volontaire pour servir dans les unités sahariennes, il rejoint la Compagnie Saharienne de la Zousfana, au début de 1956 : il y commande un Peloton porté. En novembre, il secourt une unité accrochée par les rebelles dans le djebel Béchar, et inflige des pertes sérieuses à l'ennemi. Dans le djebel Ouazzani, en janvier 1957, surprenant une bande rebelle, il la détruit et récupère son armement : il est cité à l'ordre du Corps d'armée..
Le 17 octobre 1957, chef d'un Peloton d'automitrailleuses, dans le sud algérien, il surprend une nouvelle fois une bande rebelle, il la détruit, abattant son chef et récupérant un fusil-mitrailleur.
Il est cité à l'ordre de l'Armée et fait Chevalier de la Légion d'Honneur.
En 1958, il épouse Annie à Colomb-Béchar, où naquit sa première fille. Le couple aura trois enfants.
De 1958 à avril 1961, il sert à Berlin, au 11° Régiment de Chasseurs : il fut un de ceux qui permirent de gagner la guerre froide.
En avril 1961, Pierre rejoint l'Algérie. Affecté au 8° Régiment de Spahis, dans le sud du Constantinois, officier de renseignement dans le secteur de Baraka, ses actions permettent de mettre hors de combat plusieurs rebelles et de récupérer leursarmes : il est à nouveau cité à l'ordre de la Brigade en 1961.
Il est ensuite affecté au 3° Régiment de Hussards, avec lequel il rentre en France le 6 janvier 1963.
Sur sa demande, il rejoint le SDECE, ancêtre de la DGSE, en 1965. Il est envoyé à Prague comme attaché militaire adjoint en pleine guerre froide, de 1968 à 1972. Il y est promu Chef d'Escadrons. Après un temps au 18° Régiment de Dragons, en Champagne, il termine sa carrière à la 54° Division Militaire de Montpellier, où il occupe d'importantes responsabilités.
Il est promu Lieutenant-Colonel en 1976, officier de la Légion d'Honneur en 1978, et prend sa retraite militaire en 1980.
Mais Pierre ne pouvait rester au repos... Immédiatement, il se dévoue totalement pour les Gueules cassées et l'Union Nationale des Parachutistes. Il fut notre délégué pour le Languedoc dès 1994, se donnant sans compter pour les plus défavorisésd'entre nous, jusqu'à ce que la maladie le contraigne à passer la main en 2001...
Pierre LAIZE est promu Commandeur de la Légion d'Honneur en 2000.
Nous lui disons " à Dieu ".
Pierre était de cette génération en voie de disparition, qui ne se gargarisait pas de mots et qui savait mettre sa peau au bout de ses idées
Général (2° section) J.G. SALVAN, Montpellier, 10 octobre 2008
NOTA : Pierre LAIZE était membre des " Gueules cassées " depuis 1955
Décès : 26 décembre 2006 à Lunel (34400), FRANCE
Notes :
Nous sommes rassemblés aujourd'hui autour de toi pour te témoigner notre amitié et notre solidarité. Nous voulons aussi rendre hommage au Soldat et à l'Homme que tu as été.
Tu es né à Montpellier le 7 avril 1928, il y a 79 ans, mais tes racines maternelles sont à Lunel où tu t'installes définitivement en 1965.
Dès 1946 tu t'engages pour servir ton pays : la France ! Commence alors une longue carrière de Marsouin dans les Troupes de Marine qui te feront découvrir l'Extrême Orient, l'Afrique du Nord, l'Afrique Noire et Madagascar.
Après 2 années dans les Forces Françaises en Allemagne tu rejoins le prestigieux Régiment d'Infanterie Colonial du Maroc en Indochine en 1948 (aujourd'hui Régiment d'Infanterie Chars de Marine). Télégraphiste Colonial tu permets, grâce à ton courage et à ta détermination, d'obtenir par radio un appui d'artillerie pour dégager le poste où tu es et qui est encerclé par l'ennemi. Cela te vaudra une citation à l'ordre du Régiment.
Tu rejoins en 1951 Madagascar pour servir à l'Escadron de Reconnaissance du Bataillon de Tirailleurs Sénégalais pour 3 ans et tu reviendras sur la Grande Ile en 1956 avec le grade d'Adjudant.
En 1961 tu intègres la Mission d'Assistance Militaire du Cambodge pour 3 ans et tu reviens en Métropole avec le grade d'Adjudant Chef. Tu as 36 ans, 18 ans de service et tu décides un an plus tard de quitter le Service Actif.
Commence alors une nouvelle vie, civile, à la Source Perrier et dans le négoce du vin, mais en restant très proche du monde combattant.
Se cumulent très vite les activités dans les associations : Président de la 1547ème Section des Médaillés Militaires à Lunel pendant plus de 30 ans, Président du Comité du Souvenir Français de Lunel, Président du Comité d'Entente des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de Lunel et Délégué / Administrateur des Anciens du RICM... pour ne citer que cela ! Tu es connu mais surtout « Reconnu » pour ta sagesse, ton opiniâtreté, ta clairvoyance et ton dévouement.
Ces 46 années passées à Lunel avec ta famille t'ont valu une grande notoriété car tu n'as pas hésité à t'engager dans des projets forts pour valoriser des installations mais aussi faire des propositions réalistes et objectives en matière d'urbanisme afin de « Mieux Vivre à Lunel ».
Ton engagement va plus loin en associant à ta ville le Monde des Anciens Combattant pour promouvoir le Devoir de Mémoire.
Ta générosité et ton amour des Hommes te conduisent à accomplir, avec la plus grande modestie, des missions d'Aide et d'Assistance : tu permets au Soldat AMRAHNE, ancien de 1940 à Dunkerque qui termine ses jours à l'hôpital de Lunel sans famille d'obtenir une sépulture ; tu obtiens une concession de 30 ans pour le Harki AOUAMRIA afin d'aider sa famille en difficulté ; tu œuvres pour obtenir des dons et des secours à de nombreux Médaillés Militaires ainsi qu'à leurs familles qui sont dans le besoin. Cela te vaudra la Médaille d'Or à l'échelon national de la Société Mutualiste des Médaillés Militaires.
Robert, nous étions nombreux le 8 mai à Lunel à assister à ta remise de la Légion d'Honneur par le Lieutenant Colonel Michel BAIN. Nous sommes fiers d'avoir pu partager avec toi, ta Famille et tes Amis ces merveilleux instants.
Chevalier de la Légion d'Honneur, Médaillé Militaire, Chevalier de l'Ordre National du Mérite, Chevalier du Mérite Agricole, Chevalier de l'Ordre Royal Khmer, Croix de Guerre en Indochine à 22 ans, titulaire de la Croix du Combattant Volontaire, de la Croix du Combattant, de la Médaille Coloniale, de la Médaille Commémorative d'Indochine et du titre de Reconnaissance de la Nation, tu fais parti des anciens les plus décorés et les plus reconnus.
Robert, toute ta vie a été consacrée aux Autres, au Respect des Valeurs et à la Charité. Tu as été un Homme Bien, un Homme de Cœur, un Homme fidèle à ses engagements et un très grand Soldat. « REPOSE EN PAIX » « AU REVOIR ROBERT »
« Robert,
Miné par une longue maladie vous nous avez quitté à l'aube de l'hiver. Nous souhaitons aujourd'hui rendre hommage à l'homme et au soldat que vous avez été.
Membre de l'Amicale des Troupes de Marine de l'Hérault depuis 1992 je n'ai eu ni la chance ni le plaisir de vous connaître mais ils sont nombreux ici à savoir que vous avez été un homme bien, un père attentif et un chef de famille courageux et engagé.
Né le 31 mai 1928 vous étiez trop jeune pour participer à la deuxième guerre mondiale mais vous en avez vécu les effets tout au long de votre adolescence.
En 1946, à 18 ans, vous décidez de vous engager pour servir votre pays, la France !
Vous resterez peu en Métropole. Dès 1947 vous servez en Afrique Occidentale Française, puis en Indochine, en Afrique du Nord avant de revenir en Afrique subsaharienne et en Algérie en 1962. Tout au long de ces années vous avez fait preuve de courage , de détermination et d'amour pour la Patrie.
En 1964 vous quittez l'Armée pour une nouvelle carrière civile mais vous n'oubliez pas vos Frères d'Armes. Vous conservez la foi et la volonté de faire perdurer le devoir de mémoire en intégrant l'Union Nationale des Anciens Combattants à Saint Jean de Védas. Vous en êtes le Porte Drapeau de nombreuses années.
A la retraite vous manifestez la volonté d'aider les jeunes en vous investissant dans le Football club de Saint Jean de Védas ou vous serez apprécié pour votre étique et votre probité.
Médaillé Militaire, Chevalier de l'Ordre National du Mérite, titulaire de la Croix de Guerre et de 3 citations vous êtes le symbole du grand Soldat et de notre Armée.
Aujourd'hui Robert nous vous disons Adieu.
Décès : juin 2006
Notes :
il nous a quitté sans bruit alors que quelques jours plus tôt il fêtait avec nous le remise de la LH à Robert BONNEL.
Lieutenant Honoraire des TDM il a servi au Maroc, en AOF, en Indochine et à Djibouti.
Il était titulaire de la Médaille Militaire et était Chevalier de l'Ordre National du Mérite.
L'Amicale avec son Drapeau et quelques membres étaient présents aux obsèques
« Mon Père,
Vos amis des Troupes de Marine, ici présents en ce 11 novembre, vont déposer dans un instant, sur votre tombe, une plaque souvenir de notre amicale.
Malgré les dispositions que nous avions pris nous n'avons pas pu vous accompagner, en temps opportun, à votre dernière demeure.
Il me revient l'honneur de retracer, en quelques mots, votre vie entièrement consacrée au service des autres.
Né en 1915 vous ne connaissez pas votre père tombé très tôt au Champ d'Honneur. Vous perdez aussi votre frère unique Mort pour la France au début de la guerre 1939/1945. Toute votre vie vous porterez à votre Maman une très grande affection et vous savez très jeune que vous servirez le Seigneur.
A l'approche du second conflit mondial vous effectuez votre Service Militaire au 9ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais (RTS) au Maroc. Vous êtes libéré en 1938, rappelé en 1939 et démobilisé en 1940.
Ordonné Prêtre en janvier 1941 vous partez en mission à Fada N'Gourma, Préfecture apostolique de Niamey, actuellement au Burkina Faso. Mobilisé à nouveau au Bataillon du Niger en 1943 (6ème RTS) vous êtes envoyé à l'Ile d'Elbe puis vous participez à la Campagne de France. Aumônier, Brancardier, Soldat vous servez votre Pays avec Honneur.
Blessé à trois reprises vous êtes Cité à l'ordre de l'Armée, du Corps d'Armée et de la Division. Plus tard vous sera conféré la Médaille Militaire et vous serez fait Chevalier dans l'Ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.
Après la guerre vous revenez à Fada N'Gourma mais dès 1946 vous êtes nommé Supérieur du Petit Séminaire des Mission Africaines à Pont Rousseau (Rezé) pour 6 ans.
En 1952 vous êtes affecté à Bimbéréké, dans la Préfecture Apostolique de Parakou, au Dahomey (Bénin actuel) puis à Natitingou où vous serez Curé de la Paroisse Cathédrale pendant 16 ans.
Ensuite vous êtes nommé Prêtre auxiliaire à Djougou où vous restez 8 ans.
De retour en France vous êtes hôtelier à la Maison des Missions Africaines de Lyon et en 1995 vous rejoignez la Maison de retraite des Missions Africaines à Montferrier le Lez où vous décédez le 14 juin 2006 à l'age de 91 ans.
Père Albert MATHIEU vos camarades vous saluent et vous disent « Au Revoir ».
REPOSEZ EN PAIX. »