Décédés
Les décédés de l'association des Troupes de Marine de l'Hérault (ATDM 34)
Musique "Ballade" avec l'aimable autorisation de Monsieur Daniel TASCA auteur-compositeur
Éloge de Mr. Paul PATIN (Église de Sauvian), le 16/05/2017
Né à Blois le 10 avril 1926, Paul Patin a servi comme ‘’Aspirant’’ au 3ème Régiment d’Infanterie Coloniale à Maisons Laffitte en 1946/1947. Il s’est marié le 29 juillet 1950 et ont eu un fils Claude.
Sa vie a été particulièrement intense ; En effet, lorsque le Général de Gaulle lui demande de créer l’U.F.A.C.E.F. –Union Fraternelle des Anciens Combattants d’Expression Française-, il effectue de nombreux voyages en Afrique afin de perpétuer la mémoire de ceux qui se sont battus pour la France. Tous les 14 juillet sous les mandats du Général, de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d’Estaing il était chargé d’accueillir à Paris, une délégation de chaque pays.
Par ailleurs, après avoir participé à la création d'Europe 1, avoir été Directeur des affaires sociales au sein de la société OTIS ainsi que conseiller municipal et adjoint au maire de la ville du Bourget, il fut pendant de très longues années, Président de la Prévention routière de Seine-St-Denis et à ce titre, a formé près d'un million d'écoliers à la sécurité routière.
Très engagé dans le monde patronal, il a été pendant plus de 20 ans le Président du Groupement des entreprises du Val d’Oise à Argenteuil.
Partout où il est passé, quel que soit son ministère de tutelle, Paul Patin à été reconnu et honoré. Toutes les distinctions qu’il a reçues, marquent la rigueur de son engagement et l’ampleur de son action notamment au profit des jeunes :
- Il a été promu Officier de la Légion d'Honneur en1997, (au titre du ministère de la Ville et de l’intégration. Il était chevalier depuis 1985).
- Commandeur de l'Ordre National du Mérite en 2006, (au titre du Ministère des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer, Il était officier de cet ordre depuis 1993).
- Commandeur des Palmes académiques
- Chevalier du Mérite Social
- Médaille d'or de la jeunesse et des sports.
- Officier dans l’ordre National du Burkina Faso et chevalier des ordres nationaux dans plusieurs autres pays africains où il a œuvré.
C’est M.COUDERC, Sénateur-maire de Béziers qui lui remet la médaille d'or de la jeunesse et des sports Le 26/12/2008.
Le 29 juillet 2009 - Le jour de son 59ème anniversaire de mariage – (ce n’est certainement pas anodin) , C’est Monsieur Elie ABOUD, député de la 6ème circonscription de l’Hérault (Ici présent), qui lui remet la médaille parlementaire au Domaine des Deux Ruisseaux ici à Sauvian, ce dont il était particulièrement fier.
Il était aussi, Ancien Président de l'Amicale des 3ème et 21ème Régiments d’Infanterie Coloniale - et co-fondateur du Mérite Colonial, distinction de la Fédération Nationale des Anciens combattants d’Outre-Mer et Anciens des Troupes de Marine.
Le 26 septembre 2009 Il est tout naturellement promu à l’échelon exceptionnel de ce mérite colonial, pour son attachement aux troupes de Marine.
Nous nous inclinons aujourd’hui devant lui, l’assurons de notre fierté de l’avoir eu au sein de notre amicale et témoignons toute notre sympathie et notre affection à sa famille.
Monsieur Patin, nous vous saluons avec respect et admiration.
Éloge du médecin-colonel, professeur agrégé de médecine, Roger REYNAUD
Agé de 91 ans le 31 mars en l’église Notre Dame d’Espérance de Montpellier
Par le médecin chef des services (er) Robert GRANIER (Promotion Bordeaux 1948)
Agé de 91 ans le 31 mars en l’église Notre Dame d’Espérance de Montpellier
Par le médecin chef des services (er) Robert GRANIER (Promotion Bordeaux 1948)
Au nom de la section Languedoc-Roussillon de l’ASNOM, association Amicale Santé Navale et Outre-mer, dont il fut le président de 1990 à 1996, succédant à Paul NAVARANNE, je voudrais vous rappeler la carrière de notre camarade et ami, Roger Reynaud, dans le Service de santé des armées.
Reçu au concours d’entrée à l’École principale du Service de santé de la Marine, Roger Reynaud, rejoint en 1945 Bordeaux où, après son mariage avec Paule en 1949, il soutient sa thèse en 1950. Il choisit à sa sortie d’école, le service de santé des troupes coloniales.
Après le stage à l’École d’application du PHARO à Marseille en 1951, il fait un séjour de 3 ans à Bobo-Dioulasso en Haute Volta (Burkina-Faso), affecté à la direction du Service général d’hygiène mobile et de prophylaxie, appelé la "Trypano", service couvrant alors toute l’AOF (Afrique occidentale française) dont la mission était le dépistage et le traitement des "trypanosomés" et des lépreux.
Rentré en France, il repart en avril 1954 au Soudan français (Mali) pour 3 ans. À l’issue de ce séjour, il revient en Métropole et passe à Marseille l’agrégation de médecine du Service de santé des armées en 1960. Il avait précédemment, lors de ses retours en France, présenté avec succès les concours de l’Assistanat et du Médicat.
Professeur agrégé, il est affecté à l’hôpital principal de Dakar où il reste 4 ans avant de revenir à Marseille, où il est nommé chef d’un des services de médecine de l’hôpital Michel LEVY.
En 1965, il fait partie des médecins du Service de santé des armées qui, au titre de la Coopération, sont désignés pour créer, sous l’autorité bienveillante du doyen FARAJ, la Faculté de médecine de Rabat au Maroc. Chef d’un service de médecine générale à l’hôpital Avicenne à Rabat, il enseigne la pathologie à la faculté pendant six ans.
Le 10 juillet 1971, il est une des nombreuses victimes1 de l’attentat de SKHIRAT contre le roi Hassan II, lors duquel fut assassiné le doyen FARAJ alors qu’il soignait un blessé. Roger Reynaud reçoit une balle dans la cuisse droite. Il est sauvé grâce à l’intervention de TOURNOUX, alors médecin-colonel, neurochirurgien à l’hôpital Avicenne et professeur d’anatomie à la faculté, qui lui pose un garrot. Mais il sera amputé de la jambe au genou. Rapatrié sanitaire, il est hospitalisé pendant trois mois à l’hôpital des Invalides à Paris pour être appareillé.
Professeur agrégé, il est affecté à l’hôpital principal de Dakar où il reste 4 ans avant de revenir à Marseille, où il est nommé chef d’un des services de médecine de l’hôpital Michel LEVY.
En 1965, il fait partie des médecins du Service de santé des armées qui, au titre de la Coopération, sont désignés pour créer, sous l’autorité bienveillante du doyen FARAJ, la Faculté de médecine de Rabat au Maroc. Chef d’un service de médecine générale à l’hôpital Avicenne à Rabat, il enseigne la pathologie à la faculté pendant six ans.
Le 10 juillet 1971, il est une des nombreuses victimes1 de l’attentat de SKHIRAT contre le roi Hassan II, lors duquel fut assassiné le doyen FARAJ alors qu’il soignait un blessé. Roger Reynaud reçoit une balle dans la cuisse droite. Il est sauvé grâce à l’intervention de TOURNOUX, alors médecin-colonel, neurochirurgien à l’hôpital Avicenne et professeur d’anatomie à la faculté, qui lui pose un garrot. Mais il sera amputé de la jambe au genou. Rapatrié sanitaire, il est hospitalisé pendant trois mois à l’hôpital des Invalides à Paris pour être appareillé.
Quelques mois après, bien qu’il eût pu continuer sa carrière militaire, il fait valoir ses droits à la retraite et entre à l’Institut Pasteur. Le directeur, le professeur Jacques MONOD, prix Nobel, recherchait à ce moment un spécialistes des maladies tropicales. Après avoir travaillé quelques années à l’Institut Pasteur à Paris, il choisit de vivre sous le soleil méditerranéen à Montpellier où il exercera plusieurs années à la clinique Beausoleil, en tant que chef du service de médecine.
Roger Reynaud était chevalier de la Légion d’Honneur, officier de l’ONM.
Excellent camarade, aimable, courtois, de bon conseil, nous ne l’oublierons pas. Au nom de l’ASNOM, j’adresse à son épouse Paule qui l’a accompagné dans sa longue maladie, à ses fils et à toute sa famille avec nos condoléances, nos sentiments de profonde sympathie.
Roger Reynaud était chevalier de la Légion d’Honneur, officier de l’ONM.
Excellent camarade, aimable, courtois, de bon conseil, nous ne l’oublierons pas. Au nom de l’ASNOM, j’adresse à son épouse Paule qui l’a accompagné dans sa longue maladie, à ses fils et à toute sa famille avec nos condoléances, nos sentiments de profonde sympathie.
Roger et Paule ont deux fils, qui sont eux-mêmes médecins à Montpellier.
Rappel de carrière et hommage au Major Émile KLEIN, décédé le 9 janvier 2017
Notre camarade est né en 1929 à Creutzwald, village de Moselle tout proche de la frontière allemande, rattaché au duché de Lorraine, devenu français en 1766. La région mosellane de langue allemande fait partie de l’empire allemand de 1871 à 1919 et du 3ème Reich de 1940 à 1945.
En 1940, Émile a 11 ans. Comme tous les jeunes allemands, il fera partie des jeunesses hitlériennes dont il gardera quelques bons souvenirs : camaraderie, effort, discipline, activités de plein air.
A 14 ans, il est apprenti comptable à l’Union agricole d’Alsace Lorraine à Strasbourg puis employé à la comptabilité d’une société de commerce de gros.
A 14 ans, il est apprenti comptable à l’Union agricole d’Alsace Lorraine à Strasbourg puis employé à la comptabilité d’une société de commerce de gros.
KLEIN s’engage dans l’Infanterie coloniale en août 1948 et rejoint le 5ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais à Fez au Maroc.
L’année suivante le retrouve en Indochine pour un séjour de 2 ans au 1er bataillon Thaï, fort de 1000 hommes, au Tonkin (Nord-Vietnam). Les Thaï sont une ethnie montagnarde favorable à la présence française. Affecté au poste de commandement du bataillon à Nghia Lo, il y gagne ses galons de caporal, caporal-chef et sergent et participe à l’échec de la tentative de prise des postes français par une division vietminh en octobre 1951, bataille au cours de laquelle son chef de bataillon, le commandant Girardin est tué. Le sergent KLEIN y gagne sa croix de guerre des théâtres d’opérations extérieures, cité à l’ordre de la brigade, "pour son courage et son sang-froid au cours des combats des 2,3,4 et 5 octobre 1951, en assurant malgré un feu nourri de l’adversaire, son service et toutes les transmissions à l’intérieur du poste".
Puis c’est l’Algérie, encore en paix, au 15ème Régiment de tirailleurs sénégalais, dans la presqu’île de Collo, région magnifique avec ses moyennes montagnes couvertes de forêts où l’on exploite le chêne liège, ses petits ports comme Philippeville où se trouve le Poste de commandement du régiment. Au cours de ce séjour, il épouse Fatima/Maryse, fidèle compagne des bons et mauvais jours.
Suit la Martinique, pour 3 ans à la Compagnie d’administration et du matériel de Fort de France.
Promu sergent-chef, KLEIN, dès sa fin de séjour en 1957, effectue un deuxième séjour dans cette région de Philippeville qu’il connait bien d’une Algérie « en guerre civile » au 16ème Régiment d’Infanterie de Marine , au service du matériel, service dont il sera le chef, promu adjudant puis adjudant-chef en 1961.
En 1962, l’adjudant-chef KLEIN retrouve les Antilles pour 3 ans au 33ème Régiment d’Infanterie de Marine à Fort de France avant une courte affectation dans une unité de la Coloniale, à Perpignan.
Durant 17 ans, Emile KLEIN aura servi hors de la Métropole, répondant à la vocation de la Coloniale « Servir outre-mer », dans des unités où les qualités humaines et les facultés d’adaptation sont indispensables.
La deuxième partie de carrière militaire d’Emile KLEIN dure 15 ans, dans le Cadre spécial, au Bureau du Service National de Valenciennes où il sera nommé major en 1977, grade considéré comme le couronnement d’une carrière de sous-officier.
Voici quelques extraits sa dernière appréciation par le général de Corps d’Armée VAILLANT, Directeur du Personnel de l’Armée de Terre :
« Sous-officier d’une valeur exceptionnelle, estimé et respecté de ses supérieurs comme de ses subordonnés tant pour ses qualités morales que professionnelles, le major KLEIN s’est toujours acquitté avec aisance et efficacité des différentes tâches qui lui ont été confiées...
Ces brillantes qualités, son souci constant du rendement et de l’intérêt général, sa sociabilité, en ont fait un précieux collaborateur et un conseiller apprécié, estimé, digne de la plus haute confiance. »
Voici quelques extraits sa dernière appréciation par le général de Corps d’Armée VAILLANT, Directeur du Personnel de l’Armée de Terre :
« Sous-officier d’une valeur exceptionnelle, estimé et respecté de ses supérieurs comme de ses subordonnés tant pour ses qualités morales que professionnelles, le major KLEIN s’est toujours acquitté avec aisance et efficacité des différentes tâches qui lui ont été confiées...
Ces brillantes qualités, son souci constant du rendement et de l’intérêt général, sa sociabilité, en ont fait un précieux collaborateur et un conseiller apprécié, estimé, digne de la plus haute confiance. »
La devise de la Médaille Militaire qui lui avait été attribué en 1962 résume bien ses principales qualités : « Valeur et Discipline ».
Au sein de notre amicale des Anciens des Troupes de Marine de l’Hérault, Émile Klein était apprécié pour son franc-parler, sa fidélité, et sa participation joyeuse à nos activités.
Devant son épouse, ses six enfants, ses quinze petits-enfants et ses neufs petits-enfants, mes camarades et moi, nous pouvons affirmer que nous avons été heureux et fiers d’avoir côtoyé Émile pendant plus de 20 ans...
Et témoigner à Fatima de notre affection et de notre soutien au moins moral.
M.B.
Le major Emile KLEIN avait obtenu les décorations suivantes :
- La Médaille Militaire,
- L'insigne de chevalier de l'Ordre National du Mérite,
- La Croix de guerre TOE avec une citation,
- La Croix du combattant volontaire,
- La Croix du combattant,
- La Médaille coloniale,
- La médaille commémorative TOE
- La médaille commémorative Algérie,
- L'insigne de Chevalier de l'ordre du mérite civil Thaï.
Éloge funèbre du Lieutenant-colonel Alain PERIGAUD
Alain PERIGAUD, mon colonel, je m’adresse à vous en tant qu’ami de votre famille mais aussi en tant qu’officier. Ce qui caractérise l’institution militaire et tout particulièrement les Troupes de Marine c’est cette cohésion et cette camaraderie qui traversent les générations. Alain, cher Camarade, je vous salue avec respect et émotion. Je salue également votre famille dans le deuil et lui présente nos sincères condoléances.
Dans ces moments difficiles, j’assure votre mère Lucienne, votre épouse Marie-Elisabeth vos enfants Isabelle, Olivier, Florence et vos petits enfants du soutien de l’Amicale des Troupes de Marine de l’Hérault.
Une délégation et le Drapeau de l’Amicale, symbolisant les drapeaux des plis sous lesquels vous avez servi, est aujourd’hui présente à Saint Gély du Fesc pour vous rendre hommage. Des Amis et des délégations d’amicales et d’associations sont également présents.
Vous êtes né le 13 février 1948 à MEZIERES dans les Ardennes.
Le 1er décembre 1971 vous rejoignez l’Armée de Terre pour y effectuer votre service militaire et vous suivez le stage des Elèves Officiers de Réserve de février à mai 1972 aux écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan. Puis, vous rejoignez le 22ème R.I.Ma. à Albi.
Vous devenez Officier de Réserve en Situation d’Activité le 1er décembre 1972 et vous rejoignez le 3e R.I.Ma. En 1974 vous êtes affecté à l’E.A.I. pour y suivre pendant un an le stage d’intégration dans l’armée d’active. A l’issue vous êtes affecté au 24e R.I.Ma. de Perpignan.
Puis c’est votre premier séjour outre-mer au sein du 33ème R.I.Ma. à la Guadeloupe de 1977 à 1979.
Retour au 3ème R.I.Ma. où vous commandez votre Compagnie. Vous y servez pendant six ans.
Au sein de ce prestigieux Régiment vous effectuez plusieurs missions, en République Centrafricaine pour l’opération BARACCUDA, au Liban au sein de la F.I.N.U.L. et également en République de Côte d’Ivoire.
De 1985 à 1987 vous servez au Centre d’expérimentation du Pacifique à Papeete.
A l’issue vous rejoignez l’E.A.I. avant de servir en 1990 en assistance militaire technique au Gabon.
A votre retour, vous êtes affecté à l’École d’Application de l’Artillerie de Draguignan jusqu’à votre prise de commandement du Centre Mobilisateur N° 15 de Castres en 1994.
En 1996, vous effectuez un deuxième séjour en assistance militaire technique cette fois au Cambodge.
Vous quittez le service actif le 1er janvier 1999 et vous vous retirez à Saint-Clément de Rivière. Vous rejoignez alors l’Amicale des Troupes de Marine de l’Hérault.
Pendant plus de cinq ans et demi de 1999 à 2005, vous servez de nouveau au Cambodge cette fois comme Chef de projet de l’Union Européenne.
Le 1er décembre 1971 vous rejoignez l’Armée de Terre pour y effectuer votre service militaire et vous suivez le stage des Elèves Officiers de Réserve de février à mai 1972 aux écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan. Puis, vous rejoignez le 22ème R.I.Ma. à Albi.
Vous devenez Officier de Réserve en Situation d’Activité le 1er décembre 1972 et vous rejoignez le 3e R.I.Ma. En 1974 vous êtes affecté à l’E.A.I. pour y suivre pendant un an le stage d’intégration dans l’armée d’active. A l’issue vous êtes affecté au 24e R.I.Ma. de Perpignan.
Puis c’est votre premier séjour outre-mer au sein du 33ème R.I.Ma. à la Guadeloupe de 1977 à 1979.
Retour au 3ème R.I.Ma. où vous commandez votre Compagnie. Vous y servez pendant six ans.
Au sein de ce prestigieux Régiment vous effectuez plusieurs missions, en République Centrafricaine pour l’opération BARACCUDA, au Liban au sein de la F.I.N.U.L. et également en République de Côte d’Ivoire.
De 1985 à 1987 vous servez au Centre d’expérimentation du Pacifique à Papeete.
A l’issue vous rejoignez l’E.A.I. avant de servir en 1990 en assistance militaire technique au Gabon.
A votre retour, vous êtes affecté à l’École d’Application de l’Artillerie de Draguignan jusqu’à votre prise de commandement du Centre Mobilisateur N° 15 de Castres en 1994.
En 1996, vous effectuez un deuxième séjour en assistance militaire technique cette fois au Cambodge.
Vous quittez le service actif le 1er janvier 1999 et vous vous retirez à Saint-Clément de Rivière. Vous rejoignez alors l’Amicale des Troupes de Marine de l’Hérault.
Pendant plus de cinq ans et demi de 1999 à 2005, vous servez de nouveau au Cambodge cette fois comme Chef de projet de l’Union Européenne.
Vous êtes Chevalier de la Légion d’Honneur et de l’Ordre national du Mérite, croix de la valeur militaire avec une citation obtenue au Liban en 1983 comme Commandant d’unité au 3ème R.I.Ma. Vous êtes également titulaire de la Croix du combattant, de la Médaille d’Outre-mer avec agrafe « Liban », de la Médaille de la Défense Nationale, de la Médaille de Bronze de la Jeunesse et des Sports, de la Médaille de l’O.N.U. et de plusieurs décorations étrangères (République Centrafricaine, Gabon, Cambodge).
Alain, au cours d’une carrière remarquable à plus d’un titre, vous avez fait honneur à notre Pays, à notre Armée et aux Troupes de Marine.
Nous nous inclinons devant vous et nous ne vous oublierons pas. Devant votre famille, vos amis et vos camarades nous vous disons « A Dieu ».
Nous nous inclinons devant vous et nous ne vous oublierons pas. Devant votre famille, vos amis et vos camarades nous vous disons « A Dieu ».
Le lundi 31 octobre 2016 à Saint-Gély du Fesc.
Hommage à Mr Henri ALLA
Par le lieutenant-colonel (H) Michel BAIN
Je n’ai pas connu Henri dans sa période active, mais nous sommes amis depuis 25 ans.
Militaire de carrière, j’ai toujours eu une grande admiration pour les personnes droites, honnêtes, entreprenantes, indépendantes et volontaires, capables d’anticiper et de rebondir.
C’était le cas de mon ami.
De plus, il était adroit de ses mains et doué d’un solide bon sens.Henri s’est éteint doucement dans son lit à l’âge de 91 ans, dans la maison qu’il avait bâti avec son fils, sur les hauts de Nébian, entouré par les siens, veillé en permanence par son épouse, Annie, bénéficiant des soins d’une équipe médicale dévouée, en paix.Né à Aniane, le jeune Henri, âgé de 4 ans, part à Madagascar en 1929 où son père a trouvé du travail à la Société Emyrne, société industrielle et commerciale créée l’année précédente, dont la principale activité est l’élevage, la commercialisation du zébu (le bœuf à bosse local) et la confection du corned beef, bœuf en boite que l’on a retrouvé longtemps dans les rations militaires françaises, affublé de surnoms comme « singe » ou « bœuf assassiné ». J’en ai mangé. Il était bon.
Le jeune Henri poursuit ses études techniques jusqu’à son service militaire, qu’il effectue au 3ème régiment de Tirailleurs malgaches. Sa connaissance parfaite de la langue malgache et des coutumes, sa débrouillardise le font apprécier de tous. Comme d’autres, il se prépare avec enthousiasme à partir combattre les japonais en Extrême-Orient. La bombe atomique américaine entraîne la capitulation du Japon le 2 septembre 1945. De ce fait, le caporal-chef Alla ne verra pas l’Indochine
De son temps militaire, il gardera toujours un certain regret de ne pas avoir choisi de faire carrière dans la Coloniale.Nous sommes en 1946. Durant 4 ans, Henri, sur de vastes étendues, va surveiller les gardiens de plus de 4000 zébus pour le compte de la société Emyrne, vie de broussard, souvent très isolée.A l’été 1950, il vient à Aniane pour un mois. Il y rencontre sa future épouse, Annie. Ce sera le coup de foudre et le début d’un amour qui ne s’est jamais démenti. Annie et Henri se marient le 6 janvier 1951. Annie donne le jour à leur fils Philippe en novembre1952
Henri travaille pour son beau-père, vigneron et commerçant.
Le jeune couple repart à Madagascar avec leur fils à la mi-1953. Pendant deux ans, Henri travaille « Au pain français », entreprise boulangère sur Tananarive, la capitale malgache.
Avec l’aide d’un prêt d’amies, rapidement remboursé, il lance avec son épouse une fabrique artisanale de yaourts, de jus de fruits, de crème, qui prospère grâce à un travail acharné et une vie quotidienne sans dépenses superflues.Mais Madagascar accède à l’indépendance en 1960. La conjoncture devient défavorable d’autant que l’administration et les troupes françaises réduisent considérablement leurs effectifs.En 1964, c’est le retour définitif en France métropolitaine.
Le couple Alla rachète une droguerie à Clermont l’Hérault et l’immeuble qui va avec : 3 étages à retaper, tout à apprendre sur la connaissance, la gestion et le stockage des produits. Cela occupe largement les soirées et les week-ends, en sus de l’attention à porter à la petite Carole, née en 1965.Au début des années 70, les grandes surfaces commerciales investissent Clermont. Sentant qu’il ne sera pas de taille, Henri se lance dans l’hôtellerie, faisant sortir de terre l’hôtel Fontaine de Sarac, entreprise familiale, où s’impliquent sa femme et son fils, ses principaux clients étant des cadres ou techniciens de la COGEMA qui exploitait le site de minerais d’uranium non loin de Lodève.
17 ans d’importantes contraintes, la profession d’hôtelier étant très exigeante.Agé de 64 ans, Henri coulera alors une retraite heureuse auprès de son épouse jusqu’à ses dernières années obscurcies par un accident et le vieillissement, dans ce beau pays clermontais entre famille, amis, souvenirs, en particulier de son époque malgache. Ne disait-il pas qu’il rêvait en malgache !
Veloma atopko, vaza Henri - A Dieu, Henri