Décédés
Les décédés de l'association des Troupes de Marine de l'Hérault (ATDM 34)
Musique "Ballade" avec l'aimable autorisation de Monsieur Daniel TASCA auteur-compositeur
Hommage au lieutenant-colonel Raymond VALLINO
décédé le 28 juillet 2017 à Montpellier
Lieutenant-colonel des troupes de marine, spécialité ABC, Raymond VALLINO était issu de la 139e promotion "Union Française" (1952-1954) de l’ESMIA. Il est chevalier de la Légion d’Honneur et de l’ONM.
Après une première affectation au RMT (régiment de marche du Tchad), le lieutenant Vallino est muté en Algérie où il commandera successivement un escadron blindé au RICM (régiment d’infanterie chars de marine) 1957-1958 puis en Mauritanie pour y commander cette fois un escadron saharien motorisé à Fort-Trinquet, 1958-1961. Cet escadron était une très grosse unité élémentaire de 300 hommes et 60 véhicules. Durant ces deux périodes, il sera distingué à trois reprises et sera décoré de la Croix de la Valeur militaire avec 2 citations à l’ordre du régiment et une à l’ordre du corps d’armée. Raymond Vallino était blessé de guerre et pensionné à 75%.
Il commandera à nouveau un escadron de chars au 43eRBIMa (régiment blindé d’infanterie de marine) à Offenburg en Allemagne quand Johnny Hallyday y faisait son service militaire, disait-il.
Après trois années aux FFA de 1962 à 1965, il part Outre-mer à la Martinique comme officier rédacteur à l’état-major du Commandement de l’île de 1966 à 1969.
Chef de bataillon, il fera son temps de troupe comme chef des Services techniques du 1erRIMa (régiment d’infanterie de marine) à Granville dans la Manche de 1969 à 1971.
Fort de ses nombreuses expériences, il prend les fonctions d’adjoint du Bataillon des Services de l’EAI à Montpellier de 1971 à 1974. A cette époque, le bataillon comptait un millier de personnes (civils et militaires). Il trouvera toutefois le temps de faire la connaissance de Lucette.
A l’issue, comme les mutations outre-mer en recèlent des trésors cachés, le lieutenant-colonel Vallino est muté comme agent consulaire au Laos, pays du million d’éléphants, sur les bords du Mékong à Luang Prabang. Il y fera venir Lucette pour l’épouser en 1975.
Il fera valoir ses droits à la retraite en 1976 et avec Lucette, ils s’installeront dans un superbe appartement au 17 rue Maguelone. Ils consacreront beaucoup de temps à vivre leur passion du bridge. Adhérent de l’ANOCR depuis 1987, il y restera fidèle jusqu’au bout sans pour autant militer.
Je laisse la conclusion à Raymond lui-même qui a écrit ces quelques lignes : « Enfin avec comme figure de proue Lucette, grande et très belle dame épousée au Laos en 1975, j’entendais vivre tout son amour, pour une période de grand bonheur que nous puissions ne pas voir s’achever lorsqu’elle s’éteignit le 17 avril 2007, me laissant désemparé dans un profond chagrin. Heureusement ses filles et sa petite-fille que je connaissais bien m’ont entouré de leur affection. Je les adoptai et aujourd’hui encore elles me donnent une preuve éblouissante de notre attachement. »
Claude Gradit
André MEUNIER
Le Crès 26 octobre 1017
La libération de Baillargues par André Meunier
JOURNAL DE MARCHE Du Marsouin André MEUNIER du RICM
André nous sommes venus pour te rendre un dernier hommage, saluer notre Ami, notre frère d’Arme, honorer ton courage, ta loyauté mais aussi pour être solidaire de ton fils André qui t’a accompagné avec ferveur, de ton gendre Jacques Allié et de tes trois petits enfants : Frank, Harry et Alexandre, éprouvés par cette cruelle et douloureuse disparition.
Nombreux de tes amis, de tes camarades ne peuvent se joindre à nous aujourd’hui. Ils te témoignent, à leur façon, leur amitié, leur solidarité et ils t’accompagnent par la prière et le recueillement.
Tu étais le patriarche, l’époux, le père le grand père, le confident, celui qui donne le cap, qui encourage, celui qui réconforte et qui aide dans les épreuves. Au fil des années il t’a fallu panser de nombreuses blessures. La disparition d’Henriette, ton épouse, en 1997 et de Nicole, ta fille, en 2010 ont été les plus dures.
Né en 1921 à Jaunay-Clan, en Poitou, pupille de la nation, tu t’enfuis de la zone occupée pour rejoindre El JADIDA au Maroc où tu t’engages dans « la Coloniale » en 1941. A l’issue d’une formation longue et rigoureuse tu intègres le prestigieux Régiment d’Infanterie Colonial du Maroc, qui est engagé en août 1944 dans l’opération « Dragoon » / débarquement en Provence.
Après la chute de Toulon et la reddition de l’ennemi sur la presqu’île de Saint-Mandrier ton régiment est engagé dans un raid d’Est en Ouest jusqu’à la frontière espagnole pour renseigner, rassurer les populations et sécuriser les zones prioritaires. A bord de ton Scout Car avec TRAORE / PERRIN / LHOTE / TAÏBI et LEDUC tu participes à la réduction des poches de résistance et à la libération de Lunel, Saint-Brès, Baillargues, Montpellier…où l’accueil des libérateurs est triomphal !...sans te douter que 15 années plus tard tu reviendrais en Languedoc en famille.
Mi septembre retour vers le nord pour y rejoindre la 1ère Armée de de LATTRE qui arrive au sud de Belfort et qui s’engage, avec la 2ème DB, dans les batailles des Vosges, d’Alsace et d’Allemagne…Le froid, la boue, la peur, le sang n’altèrent pas ta détermination ni ton courage…Le 8 mai 1945, en terre allemande près de Fribourg tu écris dans ton journal : « le 20 août 1944 au moment du débarquement, nous étions quarante, gonflés à bloc, et heureux de remettre les pieds sur notre terre de France. Aujourd'hui nous ne sommes plus que vingt deux à participer et pour goûter à la victoire…mais si, maintenant, une paix durable s'établit alors oui nos morts ne seront pas tombés pour rien ».
André est Chevalier de la Légion d’Honneur, Médaillé militaire, chevalier de I'ONM, titulaire de la croix de guerre 39-45 avec 2 citations et de la croix du combattant volontaire.
Il a été pour nous un formidable compagnon de route : celui qui lutte, celui qui se bat, celui qui sait donner l’espoir, celui qui partage… Sa gaieté, son dynamisme, son humour, ses histoires captivantes et son extraordinaire expérience vont nous manquer.
Paul CHASSAGNEUX
Éloge de Mr. Paul PATIN (Église de Sauvian), le 16/05/2017
- Il a été promu Officier de la Légion d'Honneur en1997, (au titre du ministère de la Ville et de l’intégration. Il était chevalier depuis 1985).
- Commandeur de l'Ordre National du Mérite en 2006, (au titre du Ministère des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer, Il était officier de cet ordre depuis 1993).
- Commandeur des Palmes académiques
- Chevalier du Mérite Social
- Médaille d'or de la jeunesse et des sports.
- Officier dans l’ordre National du Burkina Faso et chevalier des ordres nationaux dans plusieurs autres pays africains où il a œuvré.
Agé de 91 ans le 31 mars en l’église Notre Dame d’Espérance de Montpellier
Par le médecin chef des services (er) Robert GRANIER (Promotion Bordeaux 1948)
Au nom de la section Languedoc-Roussillon de l’ASNOM, association Amicale Santé Navale et Outre-mer, dont il fut le président de 1990 à 1996, succédant à Paul NAVARANNE, je voudrais vous rappeler la carrière de notre camarade et ami, Roger Reynaud, dans le Service de santé des armées.
Reçu au concours d’entrée à l’École principale du Service de santé de la Marine, Roger Reynaud, rejoint en 1945 Bordeaux où, après son mariage avec Paule en 1949, il soutient sa thèse en 1950. Il choisit à sa sortie d’école, le service de santé des troupes coloniales.
Après le stage à l’École d’application du PHARO à Marseille en 1951, il fait un séjour de 3 ans à Bobo-Dioulasso en Haute Volta (Burkina-Faso), affecté à la direction du Service général d’hygiène mobile et de prophylaxie, appelé la "Trypano", service couvrant alors toute l’AOF (Afrique occidentale française) dont la mission était le dépistage et le traitement des "trypanosomés" et des lépreux.
Professeur agrégé, il est affecté à l’hôpital principal de Dakar où il reste 4 ans avant de revenir à Marseille, où il est nommé chef d’un des services de médecine de l’hôpital Michel LEVY.
En 1965, il fait partie des médecins du Service de santé des armées qui, au titre de la Coopération, sont désignés pour créer, sous l’autorité bienveillante du doyen FARAJ, la Faculté de médecine de Rabat au Maroc. Chef d’un service de médecine générale à l’hôpital Avicenne à Rabat, il enseigne la pathologie à la faculté pendant six ans.
Le 10 juillet 1971, il est une des nombreuses victimes1 de l’attentat de SKHIRAT contre le roi Hassan II, lors duquel fut assassiné le doyen FARAJ alors qu’il soignait un blessé. Roger Reynaud reçoit une balle dans la cuisse droite. Il est sauvé grâce à l’intervention de TOURNOUX, alors médecin-colonel, neurochirurgien à l’hôpital Avicenne et professeur d’anatomie à la faculté, qui lui pose un garrot. Mais il sera amputé de la jambe au genou. Rapatrié sanitaire, il est hospitalisé pendant trois mois à l’hôpital des Invalides à Paris pour être appareillé.
Roger Reynaud était chevalier de la Légion d’Honneur, officier de l’ONM.
Excellent camarade, aimable, courtois, de bon conseil, nous ne l’oublierons pas. Au nom de l’ASNOM, j’adresse à son épouse Paule qui l’a accompagné dans sa longue maladie, à ses fils et à toute sa famille avec nos condoléances, nos sentiments de profonde sympathie.
Rappel de carrière et hommage au Major Émile KLEIN, décédé le 9 janvier 2017
A 14 ans, il est apprenti comptable à l’Union agricole d’Alsace Lorraine à Strasbourg puis employé à la comptabilité d’une société de commerce de gros.
Voici quelques extraits sa dernière appréciation par le général de Corps d’Armée VAILLANT, Directeur du Personnel de l’Armée de Terre :
« Sous-officier d’une valeur exceptionnelle, estimé et respecté de ses supérieurs comme de ses subordonnés tant pour ses qualités morales que professionnelles, le major KLEIN s’est toujours acquitté avec aisance et efficacité des différentes tâches qui lui ont été confiées...
Ces brillantes qualités, son souci constant du rendement et de l’intérêt général, sa sociabilité, en ont fait un précieux collaborateur et un conseiller apprécié, estimé, digne de la plus haute confiance. »
- La Médaille Militaire,
- L'insigne de chevalier de l'Ordre National du Mérite,
- La Croix de guerre TOE avec une citation,
- La Croix du combattant volontaire,
- La Croix du combattant,
- La Médaille coloniale,
- La médaille commémorative TOE
- La médaille commémorative Algérie,
- L'insigne de Chevalier de l'ordre du mérite civil Thaï.