Décédés
Les décédés de l'association des Troupes de Marine de l'Hérault (ATDM 34)
Musique "Ballade" avec l'aimable autorisation de Monsieur Daniel TASCA auteur-compositeur
Eloge funèbre du Colonel Jean VILLENAVE
Jean VILLENAVE, Mon Colonel, cher Camarade, je vous salue avec respect et émotion. Je salue également votre famille dans le deuil et lui présente nos condoléances.
Dans ces moments difficiles, j’assure vos filles, Hélène, Agnès et Catherine du soutien de l’Amicale des Troupes de Marine de l’Hérault. Vous en avez été le premier président et une forte délégation est aujourd’hui présente à Pérols pour vous rendre hommage.
Des Amis, des camarades de votre promotion, des délégations de la Gendarmerie, d’amicales et d’associations sont également présents.Vous êtes né le 21 juin 1940 à Biganos.
En novembre 1961, vous effectuez votre service militaire au 25e Régiment d’Artillerie à Thionville.
En 1963, vous rejoignez l’Ecole Militaire de Strasbourg et en 1965, vous intégrez l’Ecole Militaire Interarmes de Saint-Cyr Coëtquidan au sein de la promotion « Cinquantenaire de Verdun ». A l’issue de la formation, vous choisissez les Troupes de marine, option artillerie.
En 1966 vous rejoignez l'Ecole d’Application de l’Artillerie à Châlons-sur-Marne, puis à l'Ecole de spécialisation de l’artillerie antiaérienne de Nîmes.De 1968 à 1970 vous servez comme jeune officier au 11e régiment d’artillerie de marine à Dinan. Au sein de la batterie d'instruction, vous assurez, les fonctions d'entraîneur et de capitaine des équipes de cross, tir et pentathlon militaire du régiment. Durant cette période, vous suivez le stage pilote avion et observateur à l'Ecole de spécialisation de l’ALAT à Dax.De 1970 à 1971, première affectation à l’Ecole d’Application de l’Infanterie (EAI) de Montpellier comme chef du peloton avion et adjoint du commandant d'escadrille ALAT. Durant cette période vous effectuez une mission de courte durée au Tchad à l'ambassade de France à Fort-Lamy. De 1971 à fin 1972 vous êtes affecté au Tchad, à Fort-Lamy au sein du détachement ALAT du peloton de l’aviation légère des troupes de marine détaché du 1er régiment interarmes d'outre-mer de Dakar.
Suite aux événements de cette époque, votre épouse Renée et votre fille Hélène sont évacuées avec les autres ressortissants en franchissant le Chari. Vous continuez seul la mission.De février 1973 à 1976 vous servez au CISALAT de Essey-lès-Nancy comme officier adjoint, puis commandant de la 3e escadrille, l’unité d'instruction du régiment.
De 1976 à 1979, retour à l'EAI de Montpellier, comme adjoint du commandant de l'escadrille ALAT de l'école. Remis à la disposition du bureau TDM, vous êtes affecté de 1979 à 1981 en Guadeloupe au 41e bataillon de commandement et de service à Pointe à Pitre. Officier adjoint, vous faites également fonction de commandant en second, chef des services techniques et chargé de l'instruction de l'unité.
De 1981 à 1983 vous servez comme officier de tir au Groupement de camp de Sissonne.
De 1983 à 1986 affecté au 3e RIMa à Vannes, vous êtes le Commandant du camp de Meucon.De 1986 à 1988, nouvelle affectation au Tchad pour emploi à N'Djamena. Vous êtes le conseiller militaire technique du 4e bureau de l'armée nationale tchadienne. Pendant ce séjour, vous mettez en œuvre, avec l'aval de l'inspecteur des TDM, un projet d'action humanitaire, économique et culturel du Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples (SIVOM ) de Vannes, au profit d'Abéché et de sa région (Est tchadien). Avec les fonds attribués par le SIVOM, vous avez contribué à la rénovation d’une école et d’un dispensaire, la construction d’une bibliothèque et le creusement de puits. Depuis cette action s’est poursuivie avec le soutien du 3°RIMa et la création de l’association Vannes-Abéché très active aujourd’hui.De 1988 à 1989 nouvelle affectation à Montpellier à l'état-major de la 54e DMT, comme officier conseil divisionnaire et chef du bureau d'aide à la reconversion (BARC). Vous êtes à l’origine de la création de l'Association pour l’Insertion des Personnels et des Conjoints (AIPC) regroupant toutes les unités interarmées Languedoc-Roussillon.
De 1989 à 1990, dernier passage à l'EAI de Montpellier comme officier de garnison avant de prendre votre retraite.En janvier 1992, vous faites partie de l’équipe à l’origine de la création de l’amicale des Troupes de Marine de l’Hérault (ATDM34). Vous franchissez le pas et vous en devenez le premier président. Vous vous investissez sans compter et après avoir fait valider nos statuts, vous faites connaître notre amicale dans le Département et la Région. Vous récoltez les fonds nécessaires à la réalisation de notre Drapeau. Jusqu’en 1996, vous assurez cette fonction avec dévouement et disponibilité. Plus de vingt ans après, nous vous en sommes reconnaissants. Jusqu’à votre décès vous restez membre de l’ATDM34 et vous en êtes président d’honneur.
Durant cette période vous êtes d’octobre 1991 à juillet 1993, « chargé de mission aux jeux méditerranéens » en charge de l’organisation logistique.En 1995, vous reprenez du service en changeant d’Armée au profit de la Gendarmerie. Pendant huit ans, vous êtes le conseiller « réserves » du Colonel commandant le groupement de gendarmerie départementale de l'Hérault à Montpellier. Le 20 juin 2003, vous êtes radié des réserves pour cause de limite d'âge.
Une délégation du bureau « réserves » du Groupement de Gendarmerie de l’Hérault et également de la Compagnie de Lunel est présente pour vous rendre hommage.Vous continuez à vous investir avec, depuis novembre 1994 et pendant une dizaine d’années, votre participation à l'organisation logistique de certains grands évènements à Montpellier.En 2009, votre épouse Renée décède. Depuis quelques années vos soucis de santé ne vous permettent plus d’être aussi présent.Aujourd’hui dans cette église Saint Sixte de Pérols, je veux vous témoigner notre reconnaissance et rendre hommage au soldat que vous avez été. Votre carrière s’est déroulée en métropole, aux Antilles et en Afrique. Vous avez été un formateur, un spécialiste de l’aéronautique puis de la logistique et enfin un conseiller. Vous avez également été un initiateur avec Vannes-Abéché, le bureau reconversion de Montpellier puis l’ATDM34.
Vous êtes Chevalier de l’Ordre national du Mérite et titulaire de la médaille outre-mer avec agrafe Tchad.
Votre action à la tête de l’ATDM34, vous a valu l’attribution du mérite Colonial par le Président de la Fédération Nationale des Troupes de Marine.Jean, vous avez fait honneur à notre Pays à notre Armée et aux Troupes de Marine.
Nous nous inclinons devant vous et nous ne vous oublierons pas.Devant votre famille, vos amis et vos camarades nous vous disons « A Dieu ».Le mercredi 27 février 2015 à Pérols.
Lieutenant-colonel (er) Christian GUEGAN
Président de l’ATDM34
Eloge funèbre d’Ernestine BANON (1918-2014)
Veuve de l'adjudant chef Banon
Nous sommes ici aujourd'hui pour accompagner Ernestine BANON vers sa dernière demeure. Elle est née le 9 novembre 1918 à Madagascar et en souvenir de l'Armistice signé deux jours après, ses parents lui ont donné VICTOIRE comme deuxième prénom. Le 21 septembre 1940 elle se marie à Tananarive avec notre camarade Jean BANON, Sous-officier de l'artillerie de Marine, où naît leur premier enfant André. Après un court séjour à Margon de 1945 à 1946, elle rejoint Jean en Indochine en aout 1946 où naissent Lydie et Gilberte. Engagée dans l'armée de Terre en 1949, elle sert dans l'intendance du Corps Expéditionnaire Français en Extrême Orient (CEFEO). Elle sera décorée en 1952 de la médaille d'Outre-mer avec agrafe Extrême-Orient. Elle est démobilisée en septembre 1953 et revient à Margon ou son mari la rejoint en 1955. En 1956 né leur dernier enfant Françis, ancien TDM lui aussi. Ernestine et Jean vivront désormais dans ce village où Jean décède en 2001. Depuis 2013, entourée des siens, elle luttait de toutes ses forces contre la maladie qui a fini par l'emporter ce 17 décembre 2014. Membre de l'ATDM34 dont elle était la doyenne, ses 34 années passées Outre-mer faisaient d'elle une véritable Coloniale. Elle est partie rejoindre Jean et désormais ils reposeront en paix dans leur village de Margon. Que sa famille sache qu'elle restera toujours dans nos cœurs et notre esprit et qu'ils acceptent nos sincères amitiés. Yvan NICAISE |
Eloge funèbre de l’Adjudant-chef Eugène ROBIN
Eugène ROBIN, mon compatriote, mon concitoyen de Pignan, mon aîné dans les Troupes Coloniales (aujourd’hui ; de Marine), mon frère d’armes au sein de l’Amicale des Troupes de Marine de l’Hérault, dont le président le Lieutenant-colonel GUEGAN est ici présent, Eugène ROBIN je vous salue avec émotion, je salue aussi respectueusement votre famille dans le deuil ainsi que le souvenir de votre vie que vous m’avez laissé.
Vous êtes né en 1922, en Mauritanie. Votre père, militaire français servait dans un Groupe Nomade essentiellement composé de méharistes indigènes. Votre mère était indigène, Béidane. Après le rapatriement de votre père, c’est elle qui vous a élevé courageusement et c’est l’administration française qui vous a ouvert les portes du lycée de la ville de Saint-Louis, à l’embouchure du fleuve Sénégal. Cette ville était alors capitale administrative pour les territoires mauritaniens. Dans ce lycée vous vous êtes instruit et construit. Vous avez débuté votre vie professionnelle en tant que maître d’école, projeté au Mali (alors Soudan Français). Vos aspirations allaient au-delà et vous vous êtes engagé dans les Troupes Coloniales en 1947. Vous y avez fait une carrière réussie dans la spécialité de comptable des Corps de Troupe. Nommé sous-officier, vous avez gravi tous les échelons et vous avez terminé votre carrière comme Adjudant-chef, titulaire de la Médaille militaire, décoré de la croix de guerre des TOE et de la Valeur militaire. Ce parcours est le fruit de votre ténacité dans l’engagement à maîtriser intelligemment la situation de métis qui était la vôtre. Cette ténacité vous l’avez aussi déployée dans votre vie familiale. En effet, alors que vous serviez en Indochine, vous avez épousé une jeune Tonkinoise qui parviendra à vous suivre dans vos affectations successives et vous donnera trois enfants.
Cette ténacité s’est encore manifestée au début des années soixante, quand la Mauritanie accédait à l’indépendance. Il était prévu que vous soyez transféré à l’armée de ce nouveau pays, tandis que vous vouliez continuer à servir la France. Non sans quelques péripéties désagréables, vous êtes parvenu à vos fins, après modification de votre situation statutaire.
Votre carrière s’est déroulée au Sénégal, en Indochine, en Algérie, en Allemagne et en France pour s’achever dans une affectation dans le Sahara algérien en 1967. Au cours de celle-ci, vous avez déployé votre expérience professionnelle, ainsi que votre connaissance des hommes et de leur langue pour transmettre dans une rigoureuse dignité les matériels d’une importante base à l’armée algérienne.
Vous avez pris votre retraite, revenu à Montpellier et vous vous êtes installé à Pignan où vous vous êtes parfaitement intégré à la population. Vous avez aussi rayonné alentour, créant une section de l’UNSOR que vous avez présidée. A ce titre, vous avez été fait chevalier dans l’ordre national du mérite.
Eugène ROBIN, vous êtes mon frère dans la religion chrétienne, aussi c’est dans l’espérance de la résurrection des morts que je vous dis : « Au revoir », après vous avoir dit « A Dieu » lors de ma dernière visite à Mireval.
Le mercredi 12 novembre 2014 au temple de Cournonterral.
Général (2S) Louis FONDVILLE
Membre de l’ATDM34
Séjours ou Missions de l'ACH ROBIN
Sénégal (47/49)
Indochine (50/56)
Algérie (57/60)
Allemagne (60/62)
Sahara (62/67)Unités
1°RTS Saint Louis Sénégal (47/49)
12° GAC toulouse 1950
2° RAC Bie 1G1A Tonkin
Décorations
MM,CH/ONM,TOE, VM, CCBT, Commémo AFN, Sahara
Mérite colonial
Mon cher et vieil ami Pierre,
En te perdant Pierre, j’ai perdu un ami, mais aussi et surtout un exemple de Patriote engagé et dynamique.
A Philippeville, cité bien française, où nous sommes nés tous les deux à quelques années d’intervalle, ton patriotisme était bien connu ; et tu l’as matérialisé dans ta vie professionnelle, en bâtissant de tas de routes et de constructions, pour perpétuer l’œuvre française dans notre beau pays. Et cela dans toute l’Algérie, depuis l’agrandissement militaire de l’aérodrome de Boufarik , jusqu’aux routes sahariennes Ghardaïa- Ouargla, ou dans l’Algérois celles de Diar el Saada et de Diar e! Mançoul.
Ce rayonnement de la France , tu l’as poursuivi Outre-mer, au Nigéria ou en Arabie Saoudite , pour l’Autoroute Medina-Ryad pour ne citer que cet exemple. Et tu as continué cette œuvre en Métropole. Voilà pour le bâtisseur!
La guerre ayant éclaté en Algérie, dans la région de Philippeville, tu n’as jamais hésité à proclamé ton attachement à l’Algérie Française, sans craindre les représailles éventuelles du FLN, ou les brimades 4es Autorités en place, qui ne partageaient pas toutes nos sentiments communs._
Une fois réunis à nouveau sur la belle terre de France, telle que nous l’avions imaginée, dans nos rêves de jeunesse, nous avons continué à nous battre pour notre Patrie, et là aussi tu t’es montré infatigable et toujours dynamique dans cette lutte.
Tu as alors, volontaire et enthousiaste, rejoint l’Amicale des Troupes de Marine qui symbolisait à tes yeux la poursuite du rayonnement de la France Outre Mer. Et notre amitié s’est encore renforcée.
Et voilà que tu nous quittes maintenant, toi qui aimais tant la joie de vivre!
Sache toutefois , mon cher et vieil ami Pierre que, parmi les Marsouins nous ne sommes pas près de t’oublier, et que tu resteras dans notre mémoire et la mienne en particulier, comme un exemple à suivre.
TOI QUI NOUS OBSERVES , SANS DOUTE, LA HAUT, DU COIN DU CIEL,
Sache que les tiens, je pense en particulier à Rolande et Bruno, et tes amis des TDM garderont de toi le souvenir d’un grand patriote et d’ un ami fidèle
ADIEU PIERRE
Roger Fiorio
Pierre LAUZAT, ancien ingénieur des travaux publics était membre de notre association, il avait accueilli chez lui des stagiares étrangers lors des sorties organisées par l'ATDM34.
Il nous a quitté le 15 novembre 2014
Il avait séjourné dans les pays suivants :
- Algérie (50/62)
- Allemagne -Espagne (62/65)
- Arabie Saoudite (66/68)
- Nigéria (75/78)
- Libye (79)
et effectué des missions en :
- Californie
- Côte d'ivoire
- Burkina Fasso
- Mali
- Madagascar
- Angola
Hommage à Stradivaius JAMIS
par le Colonel GEYRES, président de l'ANAI
Nous sommes rassemblés pour dire un dernier adieu, ou plutôt un au revoir à notre cher ami Stradivarius JAMIS, notre camarade de combat et d’activités associatives.
Il part au maquis à 16 ans et demi, participe à de nombreuses embuscades et avec un camarade il fait prisonnier 5 allemands avec leur armement, puis après le débarquement des alliés il s’engage et fait la campagne de France et d’Allemagne.
Puis c’est l’Indochine et au retour le Maroc à une époque troublée et il lui est attribué plusieurs lettres de félicitation, enfin l’Algérie.
C’est le retour en Europe d’abord Berlin puis Nîmes. Ses notes soulignent toujours sa compétence technique, sa disponibilité et son sens de l’humain vis-à-vis de ses subordonnés.
En 1972, c’est la retraite. Que cela ne tienne, notre ami entreprend une nouvelle carrière comme expert-automobile puis expert judiciaire auprès de la cour d’appel de Nîmes ; il est apprécié pour sa compétence et son dynamisme.
Après sa deuxième retraite, il se lance dans l’humanitaire, en s’engageant dans la « banque alimentaire » où le responsable, le gal Belgodère se félicite de son profond souci de l’humain et de sa totale disponibilité.
Enfin il nous rejoint au bureau des Anciens d’Indochine où il est chargé d’organiser l’ensemble de nos activités lucratives où il réussit parfaitement. L’ancienne présidente comme moi-même nous n’avons qu’à nous louer de ses initiatives en soulignant toutes ses qualités signalées ci-avant.
Mon cher stradi, tu nous as quittés brutalement, beaucoup trop tôt à notre goût ; nous ne t’oublierons pas de sitôt, nous te remercions pour tous les services rendus soit au service de la France soit au service de tes concitoyens.
Ma chère Simone, tu peux compter sur nous, soit les anciens d’Indo, soit les marsouins, pour te soutenir dans ces moments douloureux et nous te présentons, ainsi qu’à toute ta famille nos profondes condoléances.
Au revoir, STRADI